L’affaire soulevée par le ministre de l’Énergie, Birame Soulèye Diop, met en lumière des préoccupations sérieuses concernant la gestion des marchés publics sous l’ancien régime.
Lors de sa visite à Thiès, le ministre a exprimé son indignation face au volume élevé des marchés de gré à gré, citant un rapport de l’Inspection générale des Finances (IGF) qui révèle des irrégularités significatives dans l’attribution de ces contrats.
Le rapport de l’IGF, réalisé sur ordre du ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba, a examiné la période de 2019 jusqu’à fin mars 2024. Pour cela, l’IGF s’est basé sur des données provenant de divers services du ministère des Finances, incluant la Direction générale du Budget, la Direction générale de la Comptabilité publique et du Trésor, ainsi que d’autres entités liées aux finances et aux marchés publics.
Ce rapport a également impliqué des consultations avec des organismes publics et des banques commerciales pour obtenir une vision complète de la situation.
Un des aspects les plus préoccupants révélés par l’IGF est que la valeur cumulée des offres spontanées et des offres d’initiative privée s’élève à 860,5 milliards de FCFA, représentant 16% des contrats attribués par entente directe.
De plus, le rapport met en évidence que deux des huit avenants aux contrats initiaux ont été signés en violation du plafond réglementaire de 30%, ce qui soulève des questions sur la conformité et la transparence des procédures de marché.
Cette situation pourrait avoir des conséquences importantes sur la gestion des finances publiques et la confiance du public dans les institutions gouvernementales.
Les autorités pourraient être amenées à renforcer les contrôles et à adopter des mesures pour améliorer la transparence et l’intégrité dans l’attribution des marchés publics afin d’éviter de telles dérives à l’avenir.
Article écrit par : Emmanuel Ndour
Mise en ligne : 04/11/2024
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