Des heurts ont éclaté ce jeudi matin à Maxaquene, un quartier populaire de la capitale mozambicaine, Maputo. La tension est montée après que la police a dispersé un groupe d’une centaine de jeunes avec des tirs de gaz lacrymogène.
Le quartier, situé près de l’aéroport, a été complètement bouclé par les forces de l’ordre, empêchant les manifestants de se diriger vers le centre-ville.
Le centre de Maputo reste désert, en grande partie en raison du déploiement massif des forces de sécurité. L’unité d’intervention rapide, équipée de véhicules blindés, ainsi que l’armée, patrouillent dans la zone. Chaque rassemblement est rapidement dispersé par des tirs de gaz lacrymogène, et plusieurs arrestations ont été rapportées.
En plus de l’usage de la force, les autorités ont imposé des restrictions sur l’accès à internet, rendant l’utilisation des réseaux sociaux quasi impossible.
Cette mesure a été mise en place depuis plusieurs jours. L’Institut national des communications du Mozambique a justifié cette décision en invoquant la nécessité d’empêcher la diffusion de contenus et de vidéos incitant à la violence.
Cependant, Human Rights Watch a dénoncé cette restriction de la liberté d’information, appelant à sa levée immédiate. L’ONG souligne que pour de nombreux Mozambicains, internet est vital, non seulement pour l’accès à l’information, mais aussi comme outil de travail et de survie économique.
Article écrit par : Emmanuel Ndour
Mise en ligne : 07/11/2024
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