La COP29, qui se tient à Bakou, en Azerbaïdjan, réunit une vaste délégation internationale pour discuter des mesures à prendre pour lutter contre le changement climatique. Avec plus de 40 000 participants et la présence d’une centaine de chefs d’État, cette conférence revêt une importance majeure pour le continent africain.
Elle doit aboutir, d’ici le 22 novembre, à un accord financier concret pour aider les pays en développement, parmi lesquels les Nations africaines, à faire face aux défis climatiques.
L’Afrique, dont les émissions historiques de gaz à effet de serre sont négligeables par rapport aux pays du Nord, souffre pourtant de manière disproportionnée des effets du réchauffement climatique. Sécheresses, inondations, cyclones et autres événements extrêmes touchent chaque année des millions de personnes et dégradent les écosystèmes.
Consciente de l’urgence, l’Afrique demande un financement de 1300 milliards de dollars par an jusqu’en 2030, pour lui permettre de mener des actions d’adaptation et de transition énergétique. Cette somme, bien que conséquente, est jugée nécessaire pour maintenir l’objectif de l’Accord de Paris, limitant la hausse des températures à 1,5 °C.
Les enjeux sont multiples : il ne s’agit pas seulement d’obtenir des promesses, mais d’assurer un accès facilité aux fonds, souvent entravé par des conditions de déboursement complexes. Les pays africains souhaitent que l’aide prenne la forme de dons, pour éviter d’alourdir leur dette déjà considérable. En effet, ces financements sont censés soutenir des actions concrètes, comme le passage aux énergies renouvelables, l’adaptation agricole, la végétalisation des espaces publics, ou encore la protection des infrastructures face aux aléas climatiques. À ce jour, l’Afrique ne reçoit que 3 % des financements climatiques mondiaux, un chiffre alarmant au regard de l’ampleur des besoins et des risques pour le continent.
Les tensions Nord-Sud constituent un autre point de blocage dans les négociations. Malgré la promesse, faite en 2009 par les pays développés, de mobiliser 100 milliards de dollars par an d’ici 2020, ces fonds ne sont toujours pas disponibles en totalité. Cette promesse non tenue exacerbe le ressentiment dans les pays en développement, qui estiment que les responsables historiques du réchauffement climatique devraient payer leur « dette climatique ». L’élection récente de Donald Trump aux États-Unis, un climatosceptique avéré, a également ravivé les craintes d’un retrait des États-Unis des engagements climatiques, risquant de saper les efforts multilatéraux.
La COP29 se déroule ainsi dans un climat de méfiance croissante, où les pays du Sud espèrent non seulement des engagements financiers substantiels, mais également un cadre de gouvernance climatique robuste. Les dirigeants africains veulent croire que ces discussions mèneront à des actions concrètes pour le continent, qui reste, encore aujourd’hui, l’un des plus vulnérables face aux conséquences du changement climatique.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Faye’s
Mis en ligne : 18/11/2024
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