L’idée de voir des pays africains obtenir des sièges permanents au Conseil de sécurité de l’ONU prend de plus en plus d’ampleur.Cette semaine, Jean-Noël Barrot, ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, a réaffirmé la position de la France en faveur de l’attribution de deux sièges permanents aux nations africaines.
Mais la question demeure : la France peut-elle réellement peser sur la scène internationale pour que cette ambition se concrétise ?
Depuis des décennies, l’Afrique, continent riche en ressources et acteur clé sur les questions de sécurité, de climat et de développement, est marginalisée dans les grandes décisions mondiales.
Ce manque de représentation dans les instances décisionnelles de l’ONU, notamment au sein du Conseil de sécurité, crée un décalage entre les besoins réels du continent et les décisions prises à l’échelle internationale. En soutenant une réforme, la France semble vouloir aligner les structures internationales avec la réalité géopolitique du XXIᵉ siècle.
Cependant, le chemin vers cette réforme est semé d’embûches. Le Conseil de sécurité actuel, dominé par cinq membres permanents (États-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni), dispose d’un droit de veto.
Toute proposition de réforme implique de convaincre non seulement ces puissances, mais aussi les autres membres de l’Assemblée générale de l’ONU. Malgré le soutien de la France, d’autres pays influents, comme la Chine et la Russie, pourraient craindre une dilution de leur pouvoir et se montrer réticents à un élargissement de la structure actuelle.
Les prochaines étapes seront cruciales. En se rendant en novembre à Addis-Abeba pour discuter avec l’Union africaine, la France espère catalyser un mouvement plus large pour que le continent bénéficie enfin d’une influence politique à la hauteur de son importance.
Pour beaucoup d’Africains, deux sièges permanents au Conseil de sécurité symboliseraient une avancée majeure vers un monde plus équitable. Mais pour que cette vision se réalise, l’engagement français devra s’accompagner d’une mobilisation diplomatique sans faille et d’un soutien accru de la communauté internationale.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : A.S
Mis en ligne : 22/11/2024
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