La « Une » des journaux sénégalais du vendredi 15 novembre 2024 - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Société | Par Hélène Ngom | Publié le 15/11/2024 09:11:15

La « Une » des journaux sénégalais du vendredi 15 novembre 2024

À deux jours des élections législatives anticipées, l’effervescence de la campagne électorale sénégalaise s’invite en Une des journaux de ce vendredi. Mais si la course aux 165 sièges de l’Assemblée nationale suscite les passions, nombre d’observateurs se disent déçus par les programmes des candidats, qu’ils jugent peu convaincants.

Ce scrutin, décidé suite à la dissolution de l’Assemblée par le président Bassirou Diomaye Faye en août dernier, est marqué par une polarisation politique croissante et des divisions de plus en plus marquées.

Le Témoin Quotidien souligne la diversité des stratégies de campagne, mettant en lumière des approches modérées et des débats de fond pour certaines listes, tandis que d’autres ont opté pour des rivalités acerbes, voire violentes. La confrontation verbale et physique entre le parti au pouvoir, Pastef, et Sàmm Sa Kàddu, parti d’opposition, a particulièrement attiré l’attention, laissant des traces d’animosité qui assombrissent cette période électorale.

Sud Quotidien observe pour sa part deux visions de la politique : l’une axée sur la confrontation, et l’autre cherchant à promouvoir l’intérêt général. Cependant, le journal s’interroge sur l’avenir de la cohésion nationale, notant que le pays, souvent considéré comme une « exception démocratique », semble s’engager sur une voie de polarisation accrue. « Les divisions se multiplient et l’unité devient problématique », conclut-il, appelant les électeurs à jouer un rôle central en stabilisant le pays par leur vote.

Le Quotidien se montre le plus critique, estimant que la campagne laisse de nombreux Sénégalais sur leur faim. « Aucune liste n’a pu présenter un contrat de législature concret », souligne le journal, déplorant un manque de vision globale pour le pays. Ce constat l’amène à appeler à une réforme profonde de la politique sénégalaise, estimant qu’il est nécessaire de tenir de véritables assises pour revoir le lien entre les citoyens et leurs représentants.

La montée des tensions fait également craindre des violences autour des élections. Babacar Guèye, président du Collectif des organisations de la société civile pour les élections, avertit que des affrontements pourraient encore se produire, même après la proclamation des résultats. En réponse, les autorités sont appelées à rester en alerte pour prévenir toute escalade de violence.

À Saint-Louis, la situation est déjà préoccupante. Le parquet a ordonné la détention provisoire de 81 personnes impliquées dans des violences électorales récentes, selon L’As. Ces individus, accusés notamment de coups et blessures volontaires, de vol et de destruction de biens, seront jugés lors d’une audience spéciale prévue début décembre, rapporte Libération.

Alors que le rideau tombe sur une campagne électrique, l’incertitude persiste sur l’issue de ce scrutin. La population sénégalaise, qui doit se prononcer ce dimanche, est plus que jamais en quête de réponses claires et de leaders capables de transcender les clivages.

Article écrit par : Emmanuel Ndour
Mise en ligne : 15/11/2024

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