Depuis octobre 2024, le Collectif des Médecins, Pharmaciens et Chirurgiens-Dentistes en spécialisation (COMES) poursuit un mouvement de grève qui paralyse de nombreux services hospitaliers au Sénégal.
Les grévistes réclament des améliorations urgentes de leurs conditions de travail et dénoncent le non-paiement de primes promises, ainsi que le manque de reconnaissance de leurs efforts dans un système de santé déjà sous pression.
Les membres du COMES demandent notamment :
Le versement effectif des primes d’encadrement, jugées cruciales pour soutenir leur travail intensif. Une amélioration des infrastructures médicales et des conditions d’apprentissage dans les hôpitaux. La prise en charge des heures supplémentaires et des frais de spécialisation, souvent laissés à la charge des praticiens.
Le collectif affirme que le ministère de la Santé tarde à répondre à ces demandes, malgré des négociations entamées depuis plusieurs mois.
Cette grève a de graves répercussions sur la prise en charge des patients, en particulier dans les hôpitaux publics, où les consultations et les interventions non urgentes ont été réduites. Les hôpitaux de Dakar et des régions enregistrent un engorgement croissant, et les patients les plus démunis se retrouvent sans solutions alternatives.
Les familles de patients critiquent à la fois l’État et les grévistes, appelant à une résolution rapide pour éviter une crise humanitaire.
Ce mouvement met en lumière des problématiques plus larges dans le secteur de la santé publique Sénégalais. Les grèves répétées des différents corps médicaux, de même que le sous-financement chronique des structures hospitalières, reflètent les difficultés structurelles auxquelles le système est confronté.
Alors que le Sénégal aspire à améliorer ses indicateurs de santé publique dans le cadre des Objectifs de développement durable (ODD), cette grève pose la question de la prioritisation des investissements dans la santé par rapport à d’autres secteurs.
La grève se poursuit sans date de reprise prévue, laissant les patients et les professionnels de la santé dans une impasse inquiétante. Une médiation efficace et des actions concrètes de la part du gouvernement semblent désormais indispensables pour restaurer la confiance et garantir l’accès aux soins pour tous.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Jms09
Mis en ligne : 20/11/2024
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