L’excision, une forme de mutilation génitale féminine (MGF), reste une réalité dans plusieurs régions du Sénégal, bien que des efforts soient déployés pour éradiquer cette pratique. Elle consiste à l’ablation partielle ou totale des organes génitaux externes de la fille, souvent pour des raisons culturelles, religieuses ou sociales.
Cette intervention, pratiquée sans justification médicale, comporte de nombreux risques pour la santé physique, psychologique et sociale des jeunes filles.
Hémorragie sévère, l’excision est souvent réalisée dans des conditions non médicalisées, avec des instruments non stériles, ce qui entraîne des pertes de sang importantes pouvant être mortelles. Infections, l’utilisation d’outils contaminés expose les filles à des infections graves, notamment le tétanos, le VIH/sida et d’autres maladies transmissibles. Choc douloureux, l’absence d’anesthésie entraîne une douleur extrême qui peut provoquer un choc pouvant mettre la vie de la fille en danger.
Complications obstétricales, les femmes excisées risquent des accouchements difficiles, avec un risque accru de fistules obstétricales, de césariennes et de mortalité maternelle. Problèmes urinaires et menstruels, les cicatrices peuvent obstruer les voies naturelles, entraînant des douleurs et des infections récurrentes. Dysfonction sexuelle : la perte de tissus sensibles entraîne une réduction ou une absence de plaisir sexuel, ce qui affecte leur vie de couple. Impact psychologique, l’excision peut provoquer des traumatismes psychologiques, notamment des troubles de l’anxiété, de la dépression et des troubles de stress post-traumatique.
L’excision est souvent perçue comme une norme culturelle ou un rite de passage, mais elle peut isoler les filles qui en subissent les conséquences négatives. Par ailleurs, les communautés qui s’opposent à cette pratique peuvent être confrontées à des tensions sociales ou à des stigmatisations.
Au Sénégal, plusieurs organisations locales et internationales travaillent pour sensibiliser les populations sur les dangers de l’excision. Des lois interdisant cette pratique ont été adoptées, mais leur application reste un défi dans certaines zones rurales. L’éducation des communautés, l’autonomisation des femmes et la collaboration avec les leaders religieux et traditionnels jouent un rôle clé dans la lutte contre cette pratique.
L’excision est une atteinte grave aux droits des filles et des femmes. Elle met leur santé en péril et compromet leur bien-être tout au long de leur vie. Pour éradiquer cette pratique, il est crucial de combiner des approches juridiques, éducatives et culturelles, tout en respectant les spécificités des communautés concernées. L’avenir des jeunes filles au Sénégal dépend d’un engagement collectif pour leur offrir un environnement sûr, respectueux et égalitaire.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Ney Jr
Mis en ligne : 26/11/2024
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