L’avocat franco-libanais et fin connaisseur des arcanes politiques africaines, Robert Bourgi, n’a pas mâché ses mots concernant la décision de Macky Sall, ancien Président du Sénégal, de se présenter comme tête de liste de la coalition Takku-Wallu lors des élections législatives anticipées du 17 novembre dernier.
Invité de l’émission Grand Jury sur la RFM ce dimanche 24 novembre, Bourgi a qualifié cette décision de « faute grave », précisant avoir tenté de dissuader Macky Sall. « Quand je l’ai appris, je lui ai dit que c’était une faute majeure. Je lui ai dit : Macky, tu as exercé deux mandats. Comment peux-tu être tête de liste alors que tu ne peux même pas faire campagne dans le pays ? », a-t-il confié.
L’avocat a également comparé Macky Sall à ses prédécesseurs, estimant qu’il aurait dû s’inspirer de leur parcours post-présidentiel. « T’aurais dû faire comme Abdou Diouf : partir la tête haute et ne plus te mêler à la vie politique », a-t-il conseillé, ajoutant que cette implication électorale de l’ancien chef d’État était inutile, d’autant qu’il disposait d’une mission internationale confiée par le président français, Emmanuel Macron.
Avec seulement 17 sièges sur les 165 que compte l’Assemblée nationale, la coalition Takku-Wallu a enregistré une contre-performance notable. Un résultat que Bourgi n’a pas hésité à critiquer. « Ce n’est pas digne d’un ancien chef d’État », a-t-il martelé.
Selon Robert Bourgi, Macky Sall aurait lui-même pris conscience de cette erreur. Il conclut en exprimant son regret face à ce qu’il considère comme une décision qui pourrait ternir l’héritage politique de l’ancien président sénégalais.
Article écrit par : Fatoumata Diop
Mise en ligne : 24/11/2024
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