Le Sénégal, comme de nombreux pays en développement, abrite des habitations anciennes qui témoignent de son riche passé historique et culturel. Cependant, vivre dans de vieilles maisons peut présenter plusieurs risques, souvent liés à l’état des infrastructures, aux matériaux utilisés et aux conditions environnementales.
Ces risques peuvent être regroupés en trois grandes catégories : les risques structurels, sanitaires et environnementaux.
Les vieilles maisons au Sénégal, notamment dans les zones urbaines comme Saint-Louis ou Gorée, sont souvent construites avec des matériaux tels que la pierre, la terre cuite ou le bois. Avec le temps, ces matériaux peuvent se dégrader. L’usure des fondations et des murs, associée à un entretien insuffisant, peut entraîner des effondrements partiels ou totaux.
Cela est particulièrement fréquent pendant la saison des pluies, où les infiltrations d’eau fragilisent davantage les structures. Par ailleurs, les sols argileux ou sablonneux de certaines régions, combinés aux aléas climatiques, favorisent l’apparition de fissures, rendant les bâtiments instables.
Les vieilles habitations peuvent aussi poser des problèmes de santé pour les occupants. L’humidité dans les murs anciens favorise le développement de moisissures, qui peuvent provoquer des allergies et des infections respiratoires, notamment chez les enfants et les personnes âgées.
Dans certaines constructions anciennes, des matériaux toxiques, comme l’amiante ou le plomb dans les peintures, peuvent être présents. Leur dégradation libère des particules nocives dans l’air. De plus, les vieilles maisons sont souvent des refuges pour les termites, les rongeurs ou les moustiques, porteurs de maladies telles que le paludisme ou la dengue.
Le contexte climatique du Sénégal accentue les dangers liés aux vieilles habitations. Les zones côtières et urbaines, souvent exposées à des inondations, mettent les vieilles maisons à rude épreuve, surtout si elles ne sont pas construites pour résister à ces aléas.
Dans les régions proches de l’océan, comme Rufisque ou Ziguinchor, l’érosion met en péril les fondations des maisons anciennes. Les variations extrêmes de température liées aux changements climatiques peuvent également accélérer la dégradation des matériaux de construction.
Pour réduire ces risques, il est essentiel d’adopter des mesures de prévention. Inspecter les structures et effectuer des réparations régulières peut aider à prévenir les effondrements. Lors des travaux de rénovation, il convient d’utiliser des matériaux modernes et durables, tout en respectant le patrimoine architectural.
Informer les occupants sur les risques et les bonnes pratiques d’entretien, ainsi que mettre en place des politiques publiques pour réhabiliter les vieilles habitations et éviter les habitations insalubres, sont des actions indispensables pour améliorer les conditions de vie et la sécurité des habitants.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Pito
Mis en ligne : 16/12/2024
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