L’arrivée des Bus Rapides Transit (BRT) et des Trains Express Régionaux (TER) au Sénégal a été perçue comme une révolution dans le système de transport public. Ces infrastructures modernes avaient pour objectif principal de désengorger les axes routiers et de fournir un moyen de transport rapide, fiable et confortable à la population.
Cependant, à peine quelques mois après leur mise en service, ces moyens de transport peinent à répondre aux attentes, en raison notamment d’une surcharge chronique.
L’enthousiasme suscité par le BRT et le TER reflète le besoin urgent d’améliorer les conditions de mobilité dans des villes comme Dakar, où le transport public est historiquement dominé par des véhicules vieillissants, tels que les « cars rapides » et les « Ndiaga Ndiaye ». Cependant, le volume de passagers utilisant ces nouvelles infrastructures dépasse largement les prévisions initiales.
Cette forte affluence s’explique par l’attractivité des BRT et TER, qui proposent des trajets plus rapides et des prix compétitifs, mais également par l’absence d’alternatives crédibles pour les usagers.
Malgré une fréquence régulière des bus et trains, le nombre de véhicules ou de rames reste insuffisant pour absorber la forte demande, surtout aux heures de pointe. Les stations sont bondées, les files d’attente interminables, et les wagons comme les bus se retrouvent rapidement surchargés. Cette situation affecte non seulement le confort des usagers, mais pose également des problèmes de sécurité, notamment en cas de freinages brusques ou de manœuvres imprévues.
L’une des promesses phares des BRT et TER était de rompre avec les désagréments associés aux moyens de transport traditionnels, tels que les retards, la promiscuité et l’inconfort. Cependant, pour beaucoup, la réalité actuelle est loin de ces aspirations. Les usagers expriment souvent leur frustration face à l’impossibilité d’embarquer lors des heures de grande affluence ou encore face à l’inconfort provoqué par les foules compactes à bord.
Ce problème est accentué par le fait que les axes principaux desservis par ces infrastructures concentrent une grande partie des activités économiques et sociales du pays. Par exemple, le TER relie Dakar à Diamniadio, un corridor où se concentre une population dense et mobile. De même, le réseau des BRT, bien que conçu pour réduire les embouteillages, souffre de la pression exercée par la croissance démographique urbaine.
Pour pallier ces insuffisances, plusieurs pistes peuvent être explorées. D’abord, augmenter le nombre de bus et de rames pour répondre à la demande croissante est une priorité évidente. Une meilleure régulation des flux de passagers, notamment par le biais d’un système de réservation ou d’abonnements, pourrait également contribuer à limiter les engorgements.
Par ailleurs, le développement d’autres modes de transport public complémentaires, tels que des lignes de métro léger ou des taxis collectifs modernisés, permettrait de répartir les usagers sur plusieurs réseaux. Enfin, une sensibilisation des populations à une meilleure organisation lors des embarquements et débarquements pourrait également réduire les tensions et améliorer l’expérience globale des passagers.
Article opinion écrit par la créatrice de contenu : Amy
Mis en ligne : 12/12/2024
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