Barrick Gold accusé de fraude : Contentieux fiscal au Sénégal - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Afrique | Par Omar Ndongo | Publié le 09/12/2024 07:12:00

Barrick Gold accusé de fraude : Contentieux fiscal au Sénégal

Barrick Gold fait face à des accusations financières sérieuses tant au Mali qu’au Sénégal. Le 2 décembre 2024, la justice malienne a émis des mandats d’arrêt contre Mark Bristow, PDG de Barrick Gold, et Cheick Abass Coulibaly, directeur du complexe minier « Loulo-Gounkoto » de l’entreprise.

Ils sont accusés de « blanchiment de capitaux » et de « violation des réglementations financières extérieures » des États membres de l’UEMOA entre 2013 et 2019. Avant ces mandats, quatre employés de Barrick Gold avaient été placés en détention.

Parallèlement, au Sénégal, le fisc a découvert des anomalies fiscales concernant Barrick Gold. L’entreprise est accusée de devoir 122 060 813 400 FCFA, comprenant des droits simples et des pénalités, dont une partie est liée à la retenue à la source sur les revenus de valeurs mobilières.

En réponse, Barrick Gold avait annoncé son intention de recourir à un arbitrage international tout en menant une campagne pour défendre sa position. Les autorités sénégalaises avaient envisagé la possibilité de saisir la mine d’or vendue à Teranga Gold, mais ce contentieux fiscal a disparu des débats publics.

Selon un rapport de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE) publié en 2019, la somme initialement réclamée a été réduite à 9 678 167 296 FCFA, ce qui suscite des interrogations sur la gestion de ce dossier. En 2019, Barrick Gold a cédé la mine d’or de Massawa à Teranga Gold via un montage financier complexe impliquant des entités basées à Jersey, un paradis fiscal.

Barrick a transféré ses parts pour 300 millions de dollars et des actions de Teranga, en plus d’une contrepartie future de 50 millions de dollars. Cette transaction a généré une plus-value importante, mais sans respecter les obligations fiscales sénégalaises.

Selon l’article 31.6 du Code général des impôts (CGI), les plus-values réalisées par des entités étrangères doivent être déclarées et payées dans le mois suivant la cession. Cependant, Barrick n’a pas respecté cette règle. En mai 2020, après un contrôle fiscal, le fisc sénégalais a établi un dossier solide pour réclamer les montants dus. L’OFNAC et l’IGE poursuivent leurs investigations pour éclaircir cette affaire.

Article écrit par : Pathé Diop
Mise en ligne : 09/12/2024

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4 commentaires
Emeric Beugué
C'est génial
Le 2024-12-11 21:28:24
Maxime clement
C’est malheureux
Le 2024-12-11 13:48:07
Moussa BALDE
C'est malheureux quoi dans cette pays 😪
Le 2024-12-11 09:57:24
Écho kilo Lima
👍👍👍
Le 2024-12-10 12:29:50

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