J’ai interpellé le gouvernement du Sénégal à travers plusieurs questions écrites. L’Université Assane Seck de Ziguinchor (UASZ) est fermée depuis quelques jours en raison de chantiers non livrés depuis 2022. L’actuel ministre de l’Enseignement supérieur avait pris des engagements à deux reprises, mais les étudiants n’ont constaté aucune avancée.
Le manque de communication autour de ces engagements est pointé. Cependant, les actes de vandalisme et l’intervention des forces de police sur le campus ne peuvent être justifiés. Le ministre et son gouvernement devraient tirer des leçons de cette situation. La réouverture de l’UASZ est attendue.
Concernant l’hôtel King Fahd Palace (KFP), le ministre du Tourisme n’a pas organisé la rencontre promise en juin 2024 avec les services concernés, malgré la question écrite posée à l’époque. De plus, des recrutements ont été effectués au KFP, dont certains profils figuraient parmi les travailleurs licenciés, ce qui va à l’encontre du principe de priorité des licenciés dans les nouvelles embauches. Le ministre a été interpellé sur la convention entre l’État du Sénégal et la Société Hôtelière Africaine (SHA) et la possibilité de sa résiliation suite aux manquements constatés.
L’ouverture de l’Université du Sine Saloum El Hadji Ibrahima Niass (USSEIN) est en suspens alors que les autres universités ont déjà repris leurs activités. Des éclaircissements sont attendus sur la situation.
À l’UFR Santé de Thiès, les étudiants en Licence de sciences infirmières et obstétriques (LSIO) rencontrent des difficultés pour passer en deuxième année, contrairement à leurs camarades en médecine qui poursuivent leurs études en master.
Questions relatives à l’accès à l’eau :
Le ministre de l’Hydraulique a été interpellé sur des problèmes d’approvisionnement en eau dans plusieurs localités, telles que Mof Evvi et Brin (Nyassia), Margoune (Bignona), Bokhol (Dagana), Boulimangara (Koumpentoum), Gaynar Mbar (Gossas), Méréto (Koumpentoum), Saré Sara (Kolda), Sam Diébel (Koungheul), Missirah Colonto (Koumpentoum) et Centenaire, où les habitants font face à des pénuries.
Les diplômés en zootechnie et santé animale de l’USSEIN rencontrent des difficultés pour travailler en raison de la loi de 2008 régissant la profession vétérinaire au Sénégal. Une révision de cette loi est sollicitée.
Le ministère de l’Intérieur est invité à revoir les montants des primes journalières d’alimentation (PJA) allouées aux policiers lors des élections législatives, car des différences dans les montants versés ont créé des incompréhensions parmi les agents.
Le ministre de la Santé a été questionné sur le déficit en pneumologues dans le pays et sur le système de tarification des consultations médicales à Koungheul, où les patients doivent payer 10 000 FCFA pour consulter un médecin, ce qui entraîne une inégalité d’accès aux soins.
Il a également été interrogé sur l’utilisation de stagiaires à durée indéterminée à l’Hôpital régional de Ziguinchor. L’exploitation de ces travailleurs dans les hôpitaux est critiquée et leur régularisation est demandée.
À la SENELEC de Ziguinchor, des travailleurs ont exercé pendant 10 ans sous le statut d’intérim, ce qui est également dénoncé comme de l’exploitation.
Le lycée de Peyrissac à Ziguinchor, qui a été érigé en lycée en 2008 sans accompagnement nécessaire, fait face à de nombreuses difficultés. Il manque de salles de classe et d’infrastructures de base (toilettes, infirmerie, laboratoire, etc.). Après un incendie, la situation s’est aggravée, et les élèves et le personnel continuent de faire des résultats malgré des conditions précaires. Le gouvernement est invité à intervenir pour améliorer les infrastructures.
Le lycée de Niodior manque de professeurs en français et en physique-chimie, une situation qui affecte la qualité de l’enseignement.
Le CEM de Médinatoul (Diourbel) manque de professeurs dans plusieurs matières (anglais, histoire-géographie, SVT, EPS), ce qui perturbe le bon déroulement des cours.
Des travailleurs du Fonds d’Entretien Routier Autonome (FERA) de Ndiendieng (Kaolack) n’ont pas été payés depuis huit mois. Une interpellation a été adressée au gouvernement concernant cette situation, ainsi qu’à d’autres travailleurs du FERA.
Une question écrite a été adressée au ministre de l’Agriculture concernant la convention signée entre l’État du Sénégal et l’Association Nationale pour l’Intensification de la Production Laitière (ANIPL). Des interrogations ont été soulevées sur la nécessité d’une nouvelle convention avec la même organisation, et des demandes d’audit sur l’utilisation des fonds attribués à l’ANIPL ont été formulées.
Article écrit par : Claire Mendy
Mise en ligne : 11/12/2024
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