Les médias, en tant qu’acteurs influents dans la formation de l’opinion publique, jouent un rôle crucial dans la société sénégalaise. Cependant, leur impact ne se limite pas uniquement à la transmission d’informations positives ou constructives.
Ils peuvent parfois véhiculer des messages qui contribuent à la propagation de comportements nuisibles à la société. Ces comportements peuvent être sociaux, culturels ou même politiques, et leur amplification à travers les médias peut avoir des conséquences profondes sur les valeurs, les normes et le bien-être de la population.
L’un des comportements nuisibles que les médias peuvent favoriser est la glorification de la violence. Que ce soit à travers des films, des séries, des vidéos virales ou des reportages sensationnalistes, certains médias sénégalais tendent à promouvoir des actes violents, qu’ils soient physiques ou verbaux. Cela peut inclure des scènes de violence domestique, des conflits sociaux ou des actes criminels.
Lorsque ces actes sont présentés sans contexte critique ou avec une certaine dose de glamour, cela peut normaliser la violence et encourager son adoption par le public, surtout chez les jeunes.
Les stéréotypes de genre sont un autre aspect problématique dans les médias sénégalais. La représentation des femmes, souvent réduites à des rôles subordonnés ou à des objets de désir, ainsi que la promotion de certains comportements masculins agressifs et dominants, contribuent à maintenir des inégalités entre les sexes.
Ces stéréotypes peuvent nourrir des mentalités rétrogrades et renforcer des pratiques discriminatoires dans la vie quotidienne, notamment la violence conjugale, le harcèlement sexuel ou encore les inégalités professionnelles entre hommes et femmes.
Avec l’essor des réseaux sociaux, la propagation de comportements nuisibles s’est accentuée. Les plateformes numériques, tout comme la télévision ou la radio, sont devenues des vecteurs puissants pour diffuser des discours de haine, des fake news et des idéologies extrémistes.
Parfois, des informations erronées concernant des affaires politiques, sociales ou économiques circulent rapidement, provoquant des conflits inutiles, des tensions sociales et des divisions profondes dans la société sénégalaise. L’absence de régulation efficace et la rapidité avec laquelle les informations se propagent sur ces plateformes peuvent avoir un impact déstabilisateur sur la cohésion sociale.
La publicité, qui occupe une place importante dans les médias sénégalais, contribue également à la propagation de comportements nuisibles, surtout en ce qui concerne la consommation de produits. Les publicités sur les boissons alcoolisées, les cigarettes ou même les produits cosmétiques irréalistes incitent parfois à des comportements dangereux ou à des attentes irréalistes.
De plus, les messages commerciaux peuvent créer des pressions sociales qui affectent la perception de soi, conduisant à des comportements consuméristes excessifs ou à la recherche de standards physiques inaccessibles, exacerbant ainsi les problèmes de santé mentale et d’estime de soi, particulièrement chez les jeunes.
Enfin, certains médias, par leur traitement superficiel ou leur complaisance à l’égard de certaines personnalités politiques et économiques, participent à la banalisation de la corruption et de l’impunité au Sénégal. En ne tenant pas suffisamment compte des actes de corruption ou en couvrant ces pratiques de manière trop douce, ces médias contribuent à l’entretien d’une culture de l’impunité qui freine le progrès et renforce les inégalités sociales et économiques.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Pinky
Mis en ligne : 21/12/2024
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