Les faits relatifs à des cas de viols ne cessent de déferler dans la chronique sénégalaise. La recrudescence des cas de viols devient de plus en plus inquiétante, voire effrayante.
Après l’arrestation d’un homme ayant commis un viol sur sa mère malade et d’un autre accusé d’avoir violé sa patiente dans les locaux mêmes de l’hôpital, aujourd’hui fait surface le viol répété d’un enfant de 9 ans donnant lieu à une grossesse.
À Joal-Fadiouth, une fillette tombe enceinte après avoir été abusée par son maître coranique, Aliou S., un quadragénaire.
Inscrite en classe de CM2, elle suivait des cours coraniques particuliers auprès de cet enseignant, veuf et père de « grands enfants ». Par ses connaissances religieuses, il avait une excellente réputation auprès de son voisinage qui le voyait comme un exemple, un modèle : « Tout le monde avait confiance en lui. Des adultes allaient apprendre la religion à son domicile, relate Souleymane, le père d’Awa. Quand ma petite dernière est née, c’est lui qui l’a baptisée. Awa était déjà enceinte, mais on ne le savait pas. »
« À la fin des cours particuliers, il lui demandait de rester pour l’aider à faire certaines tâches ménagères, rapporte le commandant-major Diabang. Puis il lui faisait boire une eau qu’il disait bénite pour améliorer la mémoire de l’enfant. Une fois droguée, il la violait. »
Le calvaire d’Awa n’a été découvert qu’après 4 mois d’abus.
Ayant des confirmations sur les risques élevés en couche de cette fillette de 9 ans du fait de la carence liée à sa croissance reproductive , l’avortement n’est pas envisageable pour ses parents pour des raisons religieuses, mais également interdit au Sénégal, même en cas de viol.
Le FIDH a publié en septembre un rapport s’appuyant sur des enquêtes produites par plusieurs ONG. « Entre 2016 et 2017, le Centre de guidance infantile et familiale de Dakar a recensé 97 cas de viols ou d’incestes sur mineures et 21 cas de viols suivis de grossesse, avec une moyenne d’âge de 11 ans, uniquement dans la région de Dakar ».
Après avoir interrogé Awa sur son avenir scolaire étant en classe de CM2, elle rétorqua : « Je ne veux pas qu’on m’empêche d’étudier ». « Mon rêve est de devenir sage-femme pour aider les femmes pauvres ».
Le violeur qui a reconnu les faits encourt la perpétuité.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Nineul Mimeul
Mis en ligne : 23/12/2024
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