Le maire révoqué de Dakar, Barthélémy Dias, a été empêché par les forces de l’ordre d’accéder aux travaux de réhabilitation des routes près du rond-point Cité Keur Gorgui et de Grand Dakar.
Cette interdiction, survenue sous un dispositif policier imposant, illustre l’intensification des tensions politiques autour de sa situation, déjà marquée par sa révocation officielle.
Le 13 décembre 2024, le préfet de Dakar a signé un arrêté de révocation de Barthélémy Dias, à la suite d’une requête émanant d’un électeur municipal. La décision s’appuie sur l’article L.277 du Code électoral sénégalais, qui permet la démission d’un conseiller municipal en cas d’inéligibilité ou d’incompatibilité juridique.
Cette mesure fait suite à la condamnation de Barthélémy Dias dans l’affaire de l’homicide de Ndiaga Diouf, survenue en 2011.
Après que la Cour suprême ait confirmé sa peine en décembre 2023, le maire, déjà déchu de son mandat de député pour des raisons similaires, se retrouve désormais sans légitimité dans ses fonctions municipales. Conformément à la législation, il dispose d’un délai de dix jours pour contester cette révocation devant la Cour d’appel.
La semaine dernière, un autre épisode a renforcé les tensions, avec l’interdiction, cette fois par la police, de la tenue d’une conférence de presse qu’il souhaitait organiser dans les locaux de la mairie de Dakar.
Ces événements révèlent une volonté claire de couper court aux actions de l’ex-maire, dans un contexte politique de plus en plus tendu et marqué par une forte polarisation.
Article écrit par : Emmanuel Ndour
Mise en ligne : 16/12/2024
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