Le trajet de dix minutes entre Colobane et la rue 9 de la Médina a viré au cauchemar pour J.D. Seka, une passagère ivoirienne.
Selon ses déclarations, le chauffeur de taxi, M. Mbengue, aurait profité de ce court trajet pour commettre un acte indécent, ce qui a conduit à sa condamnation à deux ans de prison ferme pour attentat à la pudeur sans violence.
Tout a commencé le dimanche matin du 1er décembre, autour de midi. Assise à l’arrière du taxi, J.D. Seka a d’abord dû faire face aux avances insistantes de M. Mbengue, qui lui demandait son numéro de téléphone et s’enquérait de sa situation sentimentale.
Un comportement qu’elle a jugé inapproprié, qui a dégénéré lorsqu’il a, selon elle, déplacé sa main entre ses jambes. Bien qu’effrayée, la jeune femme a eu la présence d’esprit de filmer une partie de la scène avec son téléphone.
À son arrivée à destination, elle a pris soin de relever le numéro d’immatriculation du véhicule avant de porter plainte. Interpellé par les forces de l’ordre, M. Mbengue a reconnu avoir demandé le numéro de téléphone de la passagère, mais a démenti tout acte de nature sexuelle.
« Je ne pouvais pas la toucher, j’étais au volant. Nous avons simplement discuté », a-t-il affirmé lors de son procès vendredi dernier devant le tribunal des flagrants délits de Dakar. Cependant, les preuves présentées par la victime ont convaincu le procureur, qui a vivement critiqué le comportement de l’accusé.
« En dix minutes, vous avez agi de cette manière. Si elle avait continué le trajet la nuit, vous l’auriez peut-être violée. Ce comportement est indigne d’un père de famille », a-t-elle déclaré, avant de demander une peine de deux ans de prison ferme. Le tribunal a suivi cette requête tout en réservant les intérêts civils de la victime. Cette affaire souligne à nouveau la nécessité d’améliorer la sécurité des femmes dans les transports publics.
Article écrit par : Maimouna Ngaido
Mis en ligne : 23/12/2024
—
La plateforme NOTRECONTINENT.COM permet à tous de diffuser gratuitement et librement les informations et opinions provenant des citoyens. Les particuliers, associations, ONG ou professionnels peuvent créer un compte et publier leurs articles Cliquez-ici.