Je m’appelle Clarisse Nankass, je suis mankagne. Je souhaite partager mon expérience concernant la dot. J’ai rencontré mon époux alors que nous étions à l’université, et après plusieurs années de relation, nous nous sommes fiancés.
Pendant nos trois années de fiançailles, il a toujours été très attentionné et prêt à tout pour me rendre heureuse, sans rien attendre en retour. Étant croyants, nous avons décidé de rester chastes jusqu’au mariage, ce qui a marqué le déroulement de notre relation, jusqu’à ce qu’il me demande en mariage en 2016.
Lorsque mon fiancé et ses parents sont venus dans ma famille pour procéder à la cérémonie du « Tane beu nim », mes oncles et tantes étaient très enthousiastes. Puis est venu le moment de la dot.
Toute la famille était réunie et chaque parent a soumis sa liste d’objets à offrir. Ce fut un choc pour moi : des pagnes traditionnelles, des bouteilles de liqueur, des bœufs, des porcs, des costumes, des chapeaux, du pain, etc. En tout, le montant total des exigences s’élevait à plus d’un demi-million de francs CFA.
Mon fiancé travaille, mais nous ne voulons pas commencer notre vie sur une dette. De plus, l’oncle de mon fiancé a exprimé son désaccord, ajoutant que les filles de mon ethnie ne répondaient pas à leurs attentes, et a suggéré que mon fiancé abandonne, lui qui est un « sérère ».
Depuis cet incident, j’ai remarqué que mon fiancé est devenu plus réservé. Je n’approuve pas les actions de ma famille et j’ai tenté de leur faire comprendre. Cependant, certains m’ont expliqué que cette exigence visait à évaluer la capacité de mon futur époux.
Ils m’ont également avertie que si je ne me ralliais pas à leur position, ils ne me donneraient pas leur bénédiction et ne m’accepteraient pas dans le cadre de mon mariage. La famille de mon fiancé, quant à elle, est également opposée à cette dot trop coûteuse.
Article opinion écrit par la créatrice de contenu : Clarisse Nankass
Mis en ligne : 27/12/2024
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