Dans un entretien accordé au quotidien Le Soleil ce mercredi 15 janvier, le ministre du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les Institutions, Abass Fall, a abordé la question des licenciements signalés au Port autonome de Dakar (PAD). Pour lui, ces mesures s’inscrivent dans une logique de redressement.
« Il faut assainir, » a-t-il affirmé, avant d’évoquer des pratiques qu’il juge aberrantes. « Je vous ai parlé de ce qui se passe à La Poste. Il y a des recrutements politiques, des gens recrutés, mais qui ne viennent même pas au travail. Chez nous, avec la convention État-employeurs, on a trouvé une situation incroyable. »
Le ministre se dit indigné par la découverte de plus de 200 employés « qu’on ne reconnaît même pas. » Il va plus loin : « Il y a des gens qui n’étaient même pas au courant qu’ils percevaient de l’argent. On appelle la personne, et elle dit n’avoir jamais reçu de l’argent, alors que cet argent a été envoyé. Certaines entreprises prétendument éligibles à la convention État-employeurs affirment ne jamais avoir bénéficié de ce statut. »
Des constats qualifiés par le ministre de « choses incroyables ». Toutefois, Abass Fall a tenu à rectifier certaines informations relayées dans la presse. « Le directeur général du Port, Waly Diouf Bodian, a démenti les informations selon lesquelles autant de personnes ont été licenciées, » précise-t-il.
Le ministre reconnaît néanmoins que des contrats arrivés à terme n’ont pas été renouvelés. Une décision qui s’explique, selon lui, par le besoin de rationalisation. « À un certain niveau, il faut se séparer de ceux qui ne sont pas utiles à l’entreprise, tout en respectant le droit du travail. »
Face à cette situation, Abass Fall plaide pour une solution pragmatique : « Il faut revenir à ce système de départ volontaire jusqu’à ce que les entreprises puissent avoir la possibilité de recruter. »
Article écrit par : Mariama Ba
Mis en ligne : 15/01/2025
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