L’annonce d’une possible trêve en Ukraine marque une étape significative dans ce conflit qui dure depuis plus de trois ans. L’acceptation par Kiev d’une proposition américaine pour un cessez-le-feu de trente jours, lors des négociations à Jeddah, pourrait offrir un répit aux populations meurtries par les combats. Pourtant, l’absence de réaction immédiate de Moscou et la poursuite des bombardements russes suscitent une grande prudence. Ce silence laisse planer le doute sur la volonté réelle de la Russie d’adhérer à cette initiative.
La situation sur le terrain reflète cette incertitude. En Ukraine, la nuit qui a suivi ces négociations a été marquée par de nouvelles attaques. Odessa a été touchée, causant la mort de quatre ressortissants syriens, et Kryvyi Rig a été le théâtre d’une attaque meurtrière. Ces frappes montrent que, malgré l’espoir d’une pause dans les hostilités, la guerre continue de faire rage et d’affecter des vies innocentes. L’Ukraine, bien que prête à envisager un cessez-le-feu, reste donc sur ses gardes face à un adversaire qui n’a encore donné aucun signe d’apaisement.
Sur le plan diplomatique, les discussions entre les services de renseignement américains et russes laissent entrevoir une possible négociation en coulisses. La question humanitaire, notamment la libération des prisonniers et le retour des enfants ukrainiens, figure parmi les priorités de cette proposition. Toutefois, l’histoire récente nous enseigne que la Russie a souvent joué la carte de la diplomatie pour mieux préparer ses prochaines offensives. Il est donc légitime de se demander si cette proposition n’est pas simplement une stratégie pour geler temporairement le conflit et redéployer ses forces.
L’attitude des Occidentaux, en particulier des Américains et des Européens, reste déterminante. Washington a promis une reprise immédiate de son aide militaire à l’Ukraine, ce qui souligne son engagement envers Kiev. L’Allemagne, par la voix du chancelier Olaf Scholz, insiste sur la responsabilité de Vladimir Poutine à prendre une décision. Néanmoins, tant que la Russie ne manifeste pas une volonté claire de s’engager dans cette trêve, la prudence demeure de mise.
En définitive, cette proposition de cessez-le-feu soulève autant d’espoirs que de doutes. Si elle se concrétise, elle pourrait ouvrir la voie à une désescalade et à des discussions de paix plus profondes. Mais si elle reste lettre morte, elle illustrera une fois de plus la complexité de ce conflit et la difficulté à trouver une issue négociée. L’Ukraine, comme la communauté internationale, retient son souffle en attendant la réaction du Kremlin.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Abdou Ndour.
Mis en ligne : 13/03/2025
—
La plateforme NOTRECONTINENT.COM permet à tous de diffuser gratuitement et librement les informations et opinions provenant des citoyens. Les particuliers, associations, ONG ou professionnels peuvent créer un compte et publier leurs articles Cliquez-ici.