Les États-Unis et la Chine s’engagent dans une guerre commerciale dont les répercussions risquent d’être planétaires, alerte le Wall Street Journal. Selon le quotidien économique, en relevant les droits de douane sur les produits chinois, tout en suspendant leur augmentation pour de nombreux autres pays, le président Donald Trump a ouvert un front économique dangereux entre les deux plus grandes puissances mondiales.
« Cette confrontation ne laissera aucun des deux pays indemnes et menace sérieusement l’économie mondiale », souligne le journal. Les premières conséquences se font déjà sentir : certaines usines américaines annulent leurs commandes, tandis que des fabricants chinois placent temporairement leurs employés en congé.
Conséquence directe : « les marchés boursiers américains ont enregistré une forte baisse hier », rapporte encore le Wall Street Journal. En Chine, la situation n’est guère plus rassurante. Une guerre commerciale de grande ampleur avec Washington signifierait pour Pékin un accès restreint au plus grand marché de consommation de la planète, à un moment critique où l’économie chinoise dépend fortement des exportations pour soutenir sa croissance.
Le constat est sans appel : « les économies américaine et chinoise sont aujourd’hui profondément interconnectées », ce qui rend la situation d’autant plus complexe. Le quotidien canadien Le Devoir s’interroge pour sa part sur la perspective d’une rupture historique entre les deux géants. Une rupture qui, selon lui, « pourrait menacer l’équilibre économique mondial ».
Mauritanie : les migrants sub-sahariens victimes de contrôles musclés
La situation des migrants originaires d’Afrique subsaharienne en Mauritanie suscite de vives inquiétudes. Le journal allemand Die Welt revient sur les méthodes musclées adoptées par le pays, devenu un partenaire privilégié de l’Union européenne en matière de gestion migratoire.
Depuis la signature d’un accord avec l’UE, Nouakchott a durci sa politique : descentes policières, fermetures de frontières, arrestations en masse… Selon Die Welt, « la situation des étrangers est devenue extrêmement précaire ». Une vidéo diffusée début mars illustre ce climat de tension : une jeune femme ivoirienne, assise à même le sol, un bébé dans les bras, affirme avoir subi une césarienne récente. Son mari et des membres de sa famille ont été arrêtés. Elle raconte son calvaire et celui des Ivoiriens vivant en Mauritanie.
Cette scène, qualifiée de « dérangeante » par Die Welt, contraste avec la version officielle du gouvernement mauritanien, qui parle d’« opérations de routine » visant les étrangers en situation irrégulière. Pourtant, les migrants dénoncent une autre réalité : « Il n’existe aucun moyen légal de prolonger un visa », affirment-ils.
L’accord signé en 2024 entre la Mauritanie et l’Union européenne est pointé du doigt. Celui-ci prévoit notamment une aide financière en échange d’un contrôle accru des frontières et de renvois plus systématiques. Pour beaucoup, Nouakchott agit ainsi sous la pression de Bruxelles.
France : les cheveux crépus réclament leur place dans les salons
En France, le quotidien Libération consacre un dossier aux cheveux afro, encore trop souvent négligés dans les salons de coiffure. Sous le titre évocateur « Pour que la boucle ne soit plus bâclée », le journal met en lumière l’initiative de Ghana Elin, fondatrice des Ateliers Crépus. Son objectif : former les professionnels pour qu’ils sachent coiffer les textures naturelles, encore largement méconnues dans l’Hexagone.
Âgée de 29 ans, l’entrepreneuse a su convaincre de grandes institutions, comme l’Opéra de Paris ou la Comédie-Française. Une coiffeuse du célèbre théâtre témoigne : « Apprendre ces techniques nous permet de garantir une égalité de traitement entre comédiens et d’éviter que les artistes afro se coiffent seuls. »
Mais le chemin reste long. En France, seuls 0,2 % des salons de coiffure seraient aujourd’hui en mesure de prendre en charge les cheveux crépus. Une statistique qui illustre à elle seule l’ampleur du défi à relever pour une véritable inclusion capillaire.
Article écrit par : Jean Lazare Ndiaye.
Mis en ligne : 11/04/2025
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