Des pourparlers entre les États-Unis et l’Iran se tiennent ce samedi 12 avril à Oman, dans un contexte tendu. À l’arrivée de Donald Trump à la Maison-Blanche, les autorités israéliennes nourrissaient l’espoir d’un feu vert américain pour frapper les installations d’enrichissement d’uranium iraniennes. Mais cet espoir s’est peu à peu émoussé, laissant place à l’incertitude.
Au fil des derniers mois, plusieurs responsables israéliens ont confié leurs doutes à la presse nationale. Selon eux, une fenêtre d’opportunité pour une opération militaire reste ouverte : le Hezbollah et le Hamas, alliés régionaux de Téhéran, sont affaiblis, et le système de défense anti-aérienne iranien S-300 a été détruit par Israël en novembre dernier. Pourtant, l’attente perdure, Donald Trump tardant à trancher sur une éventuelle intervention.
Ambiguïté persistante côté américain
Pour Israël, les déclarations de Donald Trump restent énigmatiques. Tantôt il promet « l’enfer » à Téhéran, tantôt il se montre plus mesuré, préférant accentuer la pression pour obtenir un nouvel accord avec le régime iranien.
Mais quel type d’accord l’administration américaine poursuit-elle ? À Tel Aviv, l’inquiétude monte. Si Washington se contente d’un compromis à peine supérieur à celui conclu en 2015, uniquement pour marquer une victoire politique symbolique, cela ne suffira pas à rassurer le gouvernement israélien, toujours préoccupé par la menace nucléaire iranienne.
Face à cette équation, Benyamin Netanyahu envisage, en dernier recours, un scénario similaire à celui de la Libye. En 2003, après l’invasion de l’Irak par les États-Unis, Tripoli avait volontairement renoncé à son programme nucléaire pour éviter une intervention militaire. Mais cette option est inenvisageable pour Téhéran, qui perçoit le sort du colonel Kadhafi – renversé et tué en 2011 – comme une conséquence directe de cette capitulation.
Article écrit par : Daouda Coly.
Mis en ligne : 12/04/2025
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