Une nouvelle crise diplomatique au Soudan secoue la scène régionale. Le Conseil de défense soudanais, organe affilié à l’armée nationale, a annoncé mardi sa volonté de rompre les liens diplomatiques avec les Émirats arabes unis. Khartoum accuse Abou Dhabi de soutenir activement les Forces de soutien rapide (FSR), adversaires des Forces armées soudanaises (FAS) dans une guerre civile qui déchire le pays depuis plus de deux ans.
Dans un communiqué officiel, le Conseil de défense a qualifié les Émirats d’« État agresseur », affirmant que ces derniers auraient fourni aux FSR des armements sophistiqués. Ces armes auraient permis aux FSR de mener une série de frappes destructrices sur des installations stratégiques à Port-Soudan depuis dimanche, marquant une escalade majeure du conflit.
Cette crise diplomatique au Soudan intervient alors que la situation humanitaire se dégrade rapidement. Les affrontements prolongés entre factions rivales ont paralysé l’économie, poussé des millions de civils à fuir et affaibli les institutions de l’État.
Le général Abdel Fattah al-Burhan, chef de l’armée soudanaise, s’est exprimé depuis Port-Soudan lors d’une allocution télévisée, avec en toile de fond les fumées des installations endommagées. « Nous disons à ceux qui ont attaqué le peuple soudanais que le temps de la vengeance viendra », a-t-il lancé, ajoutant que le peuple « finira par l’emporter ».
Le Conseil de défense a, de son côté, déclaré : « Nous nous réservons le droit de répondre à l’agression par tous les moyens nécessaires afin de préserver la souveraineté et l’intégrité territoriale du pays. »
Les Émirats arabes unis, eux, ont catégoriquement nié toute implication dans le conflit soudanais, comme ils l’avaient fait lors de précédentes accusations similaires. Pour l’instant, aucune réaction officielle n’a été émise suite à cette décision radicale de Khartoum.
Cette nouvelle crise diplomatique au Soudan soulève de nombreuses inquiétudes sur le plan géopolitique. Elle risque d’aggraver les tensions dans une région déjà instable, alors que les efforts de médiation peinent à enrayer la spirale de la violence.
À l’échelle internationale, les regards se tournent vers les Nations unies et les grandes puissances pour contenir cette crise diplomatique au Soudan, qui menace d’impliquer de plus en plus d’acteurs étrangers dans un conflit aux ramifications de plus en plus complexes.
Article écrit par : Amadou Diop
Mis en ligne : 07/05/2025
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