Le Sénégal amorce un virage budgétaire. Selon les chiffres publiés par le ministère des Finances et du Budget, les dépenses de fonctionnement de l’État ont enregistré une baisse significative au premier trimestre 2025. Elles s’établissent à 875,2 milliards FCFA contre 953,7 milliards à la même période en 2024, soit une contraction de 78,5 milliards FCFA l’équivalent d’un recul de 8,2 %.
Cette diminution marque une rupture nette avec la tendance observée ces dernières années. À titre de comparaison, le premier trimestre 2023 avait enregistré une hausse de plus de 60 milliards FCFA par rapport à 2022. Ce retournement conjoncturel s’inscrit dans une volonté affichée du nouveau gouvernement, dirigé par le président Bassirou Diomaye Faye, de rationaliser les charges publiques et de réorienter les priorités budgétaires.
La baisse est notamment portée par une réduction des dépenses en biens et services, ainsi qu’un ralentissement des engagements liés à la dette intérieure. Une gestion plus rigoureuse qui illustre l’approche de « rupture budgétaire » prônée par l’exécutif depuis son installation.
Dans le même temps, les dépenses d’investissement financées sur ressources internes affichent une légère hausse. Ce rééquilibrage budgétaire semble bénéficier à des secteurs clés comme l’agriculture, l’hydraulique ou encore l’éducation autant de piliers du développement économique que le gouvernement entend renforcer pour stimuler la croissance et améliorer les conditions de vie des populations.
Article écrit par : Emmanuel Ndour
Mis en ligne : 25/05/2025
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