L’Union des ASP du Sénégal a exprimé une profonde indignation face au silence persistant des autorités quant à la réintégration des agents radiés, malgré les engagements formels pris par le Président de la République. Cette situation dépasse un simple manquement administratif : elle révèle une défaillance dans le respect de ses promesses et la reconnaissance du rôle vital de ces agents dans la sécurité quotidienne des citoyens.
Depuis plusieurs mois, L’Union des ASP ne cesse d’appeler à la réintégration des agents radiés, un droit garanti par les engagements présidentiels, notamment le document officiel n°00001182 du 19 juin 2024. Pourtant, malgré les démarches répétées, les audiences et les promesses, aucune mesure concrète n’a été prise. Ce silence nourrit un profond sentiment d’abandon et de frustration chez ces agents qui ont pourtant servi loyalement l’État. Cette inertie institutionnelle, dénoncée avec force par L’Union des ASP, témoigne d’un mépris intolérable que le pouvoir ne peut plus ignorer.
Ce dossier doit être examiné dans un contexte où la confiance entre citoyens et institutions est fragile. Les agents de sécurité de proximité, souvent issus des couches sociales modestes, jouent un rôle clé dans la paix et la sécurité locales. Leur radiation et leur non-réintégration fragilisent dangereusement la stabilité sociale dans un pays où le dialogue social est déjà tendu. La gestion de cette crise par les autorités révèle une absence flagrante de vision politique claire et un manque de respect évident pour ces acteurs de terrain, comme le souligne L’Union des ASP.
Plusieurs arguments appuient cette critique : d’une part, le non-respect des engagements présidentiels envoyé à toutes les forces vives est un signal de la fragilité des promesses gouvernementales. D’autre part, la situation des ASP radiés met en lumière une faille majeure dans la gouvernance sociale, où la parole publique ne se traduit pas par des actes. Enfin, l’attitude qualifiée d’irresponsable par L’Union des ASP alimente une défiance qui risque de dégénérer en crise sociale si aucune solution n’est trouvée rapidement.
On constate que ce genre de situation n’est pas isolé. Dans plusieurs pays africains, comme au Mali ou en Côte d’Ivoire, le retard dans le paiement ou la réintégration des agents de sécurité a provoqué des grèves et tensions sociales majeures. Ces exemples montrent clairement que l’État sénégalais doit tirer les leçons de ces expériences pour éviter d’engager le pays dans une spirale d’instabilité évitable.
L’Union des ASP a pleinement raison de dénoncer ce non-respect des engagements présidentiels. Ce manquement est non seulement une injustice envers des agents dévoués, mais aussi une menace directe pour la paix sociale et la crédibilité des institutions sénégalaises. Le gouvernement doit agir rapidement et de manière transparente pour réintégrer tous les ASP radiés, par respect pour ces hommes et femmes et pour garantir la stabilité du pays.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Matar Péne.
Mis en ligne : 07/07/2025
—
La plateforme NOTRECONTINENT.COM permet à tous de diffuser gratuitement et librement les informations et opinions provenant des citoyens. Les particuliers, associations, ONG ou professionnels peuvent créer un compte et publier leurs articles Cliquez-ici.




