« J’allais devenir la co-épouse de ma mère » : Le choc d’une vie - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Confidence | Par Eva | Publié le 26/07/2025 10:07:30

« J’allais devenir la co-épouse de ma mère » : Le choc d’une vie

Je m’appelle Aïssatou. J’ai 25 ans. J’ai grandi à Lyon, élevée par ma tante maternelle. Ma mère m’a laissée entre ses bras peu après ma naissance, et n’a plus jamais donné de nouvelles.

On m’a toujours dit qu’elle vivait au Sénégal, qu’elle s’était “refaite une vie”. Mais je n’ai jamais eu le courage de la chercher. Jusqu’à récemment.

Il y a un an, j’ai fait la connaissance d’un homme sur les réseaux sociaux. Il s’appelait Ousmane. Âgé de 47 ans, il était sérieux, attentionné, posé. Il disait admirer ma maturité, ma manière de penser. Malgré notre différence d’âge, une relation est née. Il m’a proposé de venir vivre à Dakar. De m’épouser.

Je n’ai pas hésité longtemps. Je voulais découvrir mes racines. J’avais aussi besoin de tourner la page de mon enfance. Alors j’ai fait mes valises. J’étais heureuse, amoureuse, prête pour une nouvelle vie.

Dès mon arrivée à Dakar, Ousmane m’a logée dans une grande maison, dans un quartier résidentiel. Il disait vouloir que je prenne le temps de m’adapter. On préparait doucement les fiançailles. Il m’a promis de bientôt me présenter à sa première épouse. “Elle comprendra, elle est compréhensive”, m’assurait-il.

Mais ce jour-là… tout a basculé.

Quand la “première épouse” est entrée dans le salon, mon cœur s’est arrêté. Je ne la connaissais pas, mais son visage m’était familier. Elle m’a regardée, figée, tremblante. Puis elle a murmuré : Aïssatou ?

C’était ma mère.

Celle qui m’avait abandonnée.

Celle que je n’avais jamais revue.

Elle aussi a compris à cet instant. Elle a regardé Ousmane, terrifiée. Et lui, blême, s’est assis, sans dire un mot.

J’allais devenir la co-épouse de ma propre mère.

Le choc a été immense. J’étais partagée entre la colère, le dégoût, et un chagrin que je n’avais jamais ressenti. Ousmane ignorait qui j’étais vraiment, mais il connaissait ma tante. Il savait que j’étais la nièce d’une certaine Fatou, sans jamais faire le lien.

Ma mère, elle, ne m’avait jamais cherchée. Et voilà qu’on se retrouvait ainsi, par hasard, par erreur, presque dans l’horreur.

Je suis repartie le lendemain.

Aujourd’hui, je suis de retour à Lyon. Je n’ai pas encore pardonné. Ni à elle, ni à lui. Mais j’ai compris une chose : fuir son passé ne l’efface jamais. Il finit toujours par vous rattraper.

Article opinion écrit par le créateur de contenu : Anonyme.
Mis en ligne : 25/07/2025

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