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L’article récemment publié sur la situation à Grand Yoff met en lumière un problème grave et persistant : le déversement incontrôlé des eaux de fosses septiques dans les rues, en particulier dans les quartiers d’Arafat et de la Cité Millionnaire. Cette insalubrité chronique ne se limite pas à une simple nuisance olfactive. Elle affecte la santé publique, impacte négativement le commerce de proximité, et dégrade considérablement l’image de cette commune animée. Il convient de sensibiliser à la fois les autorités, les commerçants, et les habitants eux-mêmes, tous responsables à divers degrés de cette situation.
Grand Yoff, avec ses 144 889 habitants répartis sur seulement 6 km², fait face à une urbanisation rapide. Cette densité, combinée à un système d’assainissement insuffisant, crée un cocktail explosif où les eaux usées ne sont pas collectées ni traitées correctement. Les rues envahies par ces eaux nauséabondes, notamment à proximité du commissariat, sont la preuve d’une gestion défaillante. Mais il ne faut pas s’en tenir uniquement à une critique dirigée vers les autorités locales.
L’insalubrité constatée n’est pas le fruit du hasard. Si la municipalité a une grande responsabilité dans la planification, l’entretien et le contrôle des infrastructures d’assainissement, les habitants et commerçants ne sont pas exempts de reproches. Le déversement sauvage des eaux usées découle souvent de l’absence de systèmes adaptés dans les habitations ou des raccordements non conformes. De plus, certains petits commerces s’installent délibérément en bordure d’égouts, ignorant les risques sanitaires qu’ils font courir à leurs clients comme à eux-mêmes.
Premièrement, la santé publique est gravement menacée. Les eaux stagnantes sont un foyer idéal pour le développement de maladies infectieuses, parasitaires, et la prolifération d’insectes vecteurs. Deuxièmement, la chute du chiffre d’affaires des petits commerçants, soulignée par des témoignages, illustre comment cette insalubrité impacte l’économie locale. Enfin, l’image d’une commune dynamique se ternit, ce qui nuit à l’attractivité du quartier et à la qualité de vie de ses habitants.
Des études menées dans des zones urbaines similaires à Dakar, comme Pikine ou Guédiawaye, montrent que l’amélioration de la gestion des eaux usées passe par un investissement accru dans les infrastructures et la sensibilisation des populations. Par exemple, à Abidjan, la mise en place d’un programme intégré d’assainissement a permis de réduire significativement ces problèmes, grâce à une collaboration étroite entre autorités, riverains et acteurs économiques.
Il serait injuste d’accabler uniquement la mairie de Grand Yoff. Cette crise sanitaire est aussi le résultat d’une absence de civisme. Une gestion durable de l’environnement urbain implique que chaque habitant comprenne et assume son rôle : ne pas rejeter les eaux usées à l’air libre, respecter les normes d’hygiène, et collaborer aux efforts de la municipalité. Les commerçants doivent aussi être plus vigilants quant à l’emplacement et aux conditions sanitaires de leurs points de vente.
La situation à Grand Yoff illustre un problème environnemental majeur, avec des conséquences sanitaires et économiques préoccupantes. Il faut dénoncer cette insalubrité, mais surtout promouvoir une responsabilité partagée entre autorités locales, habitants et commerçants. C’est par une action collective, combinant amélioration des infrastructures et changement des comportements, que cette commune pourra espérer retrouver un cadre de vie sain et dynamique. L’urgence est réelle, et il est temps que chacun prenne sa part dans cette lutte contre la dégradation environnementale.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Anonyme.
Mis en ligne : 17/08/2025
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