Je n’aurais jamais imaginé que ma vie prendrait ce tournant. Tout a commencé innocemment. Ma patronne, une femme respectée et bienveillante, m’a toujours traitée correctement. Mais un jour, son beau-frère le grand frère de son mari, vivant à l’étranger est venu me voir. Au début, c’était juste des échanges banals, puis il a commencé à me faire des avances.
Consciente de la situation délicate, j’en ai parlé à ma patronne. Sa réponse fut claire : « N’accepte pas, il est marié. » Elle m’a conseillé de garder mes distances, affirmant que ce genre d’histoire ne mène qu’aux problèmes. Sur le moment, je l’ai écoutée et j’ai cessé de répondre à ses appels.
Mais il est revenu à la charge. Il m’a dit que ma patronne était jalouse, qu’elle voulait m’empêcher d’avoir une meilleure vie, et que lui, au contraire, pouvait m’offrir la sécurité financière dont je rêvais. Peu à peu, ses paroles ont ébranlé ma décision. Contre toute prudence, j’ai fini par accepter de le voir en secret.
Notre relation clandestine a duré quelques mois, jusqu’au jour où j’ai découvert que j’étais enceinte. Quand je lui ai annoncé la nouvelle, il a brusquement changé d’attitude. Selon lui, il n’était pas le père. Quelques jours plus tard, il est reparti à l’étranger et a coupé tout contact.
C’est alors que ma patronne a appris la vérité. Je lui ai expliqué pourquoi j’avais agi contre son conseil. Sa réaction fut froide : « Ce n’est pas mon affaire. » Peu de temps après, elle m’a licenciée. Je me suis retrouvée seule, sans emploi, enceinte, et face à une vérité douloureuse : l’homme que j’aimais était marié et père de six enfants vivant à l’étranger.
Aujourd’hui, je me débrouille comme je peux. Loin des promesses d’un avenir meilleur, je dois affronter la réalité de l’éducation de mon enfant à venir, seule. Il m’a bloquée sur tous les canaux de communication, rendant impossible toute discussion sur la prise en charge du bébé.
Cette expérience m’a appris que dans certaines situations, l’émotion et l’espoir peuvent aveugler, au point de nous faire ignorer les signaux d’alarme. J’ai compris trop tard que les paroles séduisantes ne suffisent pas à garantir la sincérité d’un engagement.
Au Sénégal, de nombreuses femmes se retrouvent dans des circonstances similaires : séduites par des promesses, elles finissent abandonnées, sans soutien, face à la stigmatisation sociale et aux défis économiques.
Aujourd’hui, je cherche des conseils. Je ne veux pas d’un conflit, mais je souhaite au moins qu’il assume ses responsabilités envers son enfant. La loi prévoit des recours pour établir la paternité, mais engager une telle démarche implique du temps, des moyens financiers et beaucoup de courage.
À celles qui me liront, je dis : protégez-vous. Les belles paroles peuvent cacher des réalités amères. Écoutez les avertissements de ceux qui vous veulent du bien. Et si vous êtes déjà dans ma situation, sachez que le silence et l’isolement ne vous aideront pas. Parlez, cherchez du soutien, et rappelez-vous que la dignité est un bien précieux, même quand le cœur a été blessé.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Anonyme.
Mis en ligne : 19/08/2025
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