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Le Grand Magal de Touba 2025, événement religieux majeur du Sénégal, a été marqué par un bilan humain alarmant : 30 décès et plus de 1 200 victimes recensés, principalement dus à des accidents de la route. Selon les sapeurs-pompiers, 647 interventions ont été réalisées, dont 313 liées à des accidents de circulation . Ce bilan tragique soulève des questions sur l’efficacité des mesures de sécurité mises en place et sur la responsabilité des autorités et des organisateurs.
Le Magal de Touba est une manifestation religieuse d’une grande ampleur, attirant chaque année des millions de pèlerins vers la ville sainte de Touba. Cet événement est l’occasion de rendre hommage au fondateur du mouridisme, Cheikh Ahmadou Bamba. Cependant, la croissance exponentielle du nombre de participants a engendré des défis logistiques et sécuritaires majeurs, notamment en matière de transport, d’infrastructures et de gestion des foules.
Chaque année, les mêmes causes produisent les mêmes effets : des conditions météorologiques défavorables, des routes en mauvais état, des excès de vitesse et des imprudences au volant. Les autorités semblent prises au dépourvu face à ces défis récurrents. Le commandant Yatma Dièye, chef de la Division Informations et Relations Publiques de la Brigade nationale des sapeurs-pompiers, a attribué la hausse des accidents à des facteurs combinés tels que les pluies de l’hivernage, les excès de vitesse et les imprudences au volant . Cependant, ces facteurs sont bien connus et auraient dû conduire à des mesures préventives plus efficaces.
Pourquoi, chaque année, les mêmes causes produisent-elles les mêmes effets ? Les autorités semblent incapables de tirer les leçons des éditions précédentes pour améliorer la sécurité des pèlerins. Où sont les campagnes de sensibilisation avant l’événement ? Pourquoi les forces de l’ordre ne sont-elles pas plus visibles sur les axes à risque ? Une présence accrue des autorités sur le terrain pourrait dissuader les comportements dangereux. Le Magal est-il devenu un outil politique ou touristique au détriment de la sécurité des fidèles ? Les autorités semblent plus préoccupées par l’image de l’événement que par la protection des participants.
Contrairement au Magal de Touba, le Hajj, pèlerinage islamique à La Mecque, met en place des mesures de sécurité rigoureuses pour assurer la sécurité des millions de pèlerins. En 2025, l’Arabie Saoudite a introduit des règles strictes, notamment une interdiction pour les enfants d’accompagner les pèlerins, en raison de préoccupations liées à la sécurité . De plus, des technologies avancées, telles que des drones de surveillance et des systèmes de climatisation massifs, ont été déployées pour gérer la foule et les conditions climatiques extrêmes. Ces mesures témoignent d’une volonté politique forte de garantir la sécurité des participants.
Le bilan tragique du Magal de Touba 2025 met en lumière l’incurie des pouvoirs publics et des organisateurs, qui, malgré la connaissance des risques récurrents, ne prennent pas les mesures nécessaires pour assurer la sécurité des pèlerins. Il est impératif que des actions concrètes soient mises en place pour prévenir de tels drames à l’avenir. La sécurité des citoyens doit primer sur les considérations politiques ou touristiques.
Les autorités doivent prendre leurs responsabilités et mettre en œuvre des mesures de sécurité à la hauteur des enjeux, afin que le Magal de Touba redevienne un événement de paix et de spiritualité, et non un lieu de souffrance et de deuil.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Baye Zale.
Mis en ligne : 01/09/2025
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