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Dans la nuit du 20 au 21 août 2025, la Russie a lancé 574 drones et 40 missiles sur l’Ukraine, un record depuis mi-juillet. Malgré les négociations internationales en cours, ces attaques massives rappellent une vérité cruelle : l’Ukraine se bat seule. Alors que Kiev annonce avoir abattu la majorité des projectiles ennemis, le bilan humain, un mort, des dizaines de blessés, des maisons détruites, révèle l’absurdité d’une guerre où l’Ukraine doit innover pour survivre, faute de soutien suffisant de ses alliés.
Derrière les chiffres de la défense anti-aérienne se cache une réalité insupportable : ces attaques n’auraient jamais dû avoir lieu. Pendant ce temps, la rencontre entre Donald Trump et Vladimir Poutine en Alaska symbolise l’échec moral d’un Occident trop lent à agir.
Depuis l’invasion russe de 2022, l’Ukraine résiste, mais à quel prix ? Les alliés occidentaux ont multiplié les déclarations de soutien, les sanctions et les livraisons d’armes, mais ces gestes restent insuffisants face à la détermination de Moscou. Chaque vague de frappes, comme celle de cette semaine, prouve que la Russie ne recule devant rien pour écraser son voisin. Pourtant, au lieu de recevoir les moyens de gagner, l’Ukraine doit développer elle-même des solutions désespérées, comme le missile Flamingo, d’une portée de 3 000 km, dont la production ne débutera qu’en décembre. Trop peu, trop tard.
L’Occident semble avoir normalisé l’inacceptable : des villes comme Lviv, autrefois épargnées, sont désormais cibles de drones et de missiles. Les « succès » de la défense ukrainienne, 546 drones abattus sur 574, ne doivent pas masquer l’essentiel : ces armes n’auraient jamais dû s’abattre sur des civils. Pendant ce temps, les dirigeants occidentaux se réunissent, discutent, mais agissent avec une lenteur coupable. La rencontre en Alaska entre Trump et Poutine, quelques jours avant ces frappes, est un symbole glaçant. Alors que l’Ukraine brûle, les « grands de ce monde » serrent des mains et parlent de paix, comme si les bombes pouvaient attendre.
L’annonce du missile Flamingo est révélatrice. L’Ukraine n’a pas le choix : elle doit se doter d’armes toujours plus puissantes pour compenser l’insuffisance de l’aide internationale. Pourtant, ce missile, présenté comme une avancée technologique, est avant tout un aveu d’abandon. Si les alliés avaient fourni à Kiev les moyens de se défendre efficacement dès 2022, aurait-elle dû en arriver là ? La réponse est non. Mais aujourd’hui, l’Ukraine paie le prix de l’hésitation occidentale.
Les chiffres de la défense anti-aérienne, souvent brandis comme une victoire, sont en réalité le signe d’un échec collectif. Intercepter 546 drones est un exploit technique, mais cela ne devrait pas être une nécessité. Chaque drone abattu représente des ressources gaspillées, des vies mises en danger, et une guerre qui s’éternise. Pendant ce temps, la Russie prépare une nouvelle offensive à Zaporijjia, renforçant ses troupes sous le regard passif de l’Europe.
La situation rappelle d’autres conflits où des nations ont été laissées à leur sort. En Syrie, le monde a détourné les yeux tandis que Bachar al-Assad écrasait son peuple. Au Rwanda, l’inaction internationale a permis un génocide. L’Ukraine risque de devenir un nouveau chapitre de cette triste histoire, où les belles paroles remplacent les actes.
Premièrement, les sanctions contre la Russie restent inefficaces. Tant que Moscou peut financer sa guerre, les frappes continueront. Deuxièmement, les livraisons d’armes sont trop lentes et trop limitées. L’Ukraine a besoin de systèmes de défense aérienne modernes, de chars, d’avions, pas de promesses creuses. Enfin, la diplomatie est devenue une mascarade. Les rencontres comme celle de l’Alaska donnent l’illusion d’une recherche de solution, mais changent rarement le cours des événements sur le terrain.
Le pire, c’est que cette guerre n’est pas seulement un drame ukrainien. Elle menace la stabilité de toute l’Europe. Si la Russie n’est pas arrêtée en Ukraine, qui sera la prochaine cible ? La Moldavie ? Les pays baltes ? L’histoire montre que les agressions non punies n’en encouragent que d’autres.
Il est temps d’agir, vraiment L’Ukraine ne demande pas la charité, mais les moyens de se défendre. Le missile Flamingo est un symbole, celui d’un pays qui refuse de se rendre, mais aussi celui d’un Occident qui tergiverse. On doit cesser les demi-mesures. Sanctions totales contre la Russie, livraisons massives d’armes à l’Ukraine, et une diplomatie qui ne se contente pas de belles déclarations : voici ce qu’exige la situation.
La rencontre Trump-Poutine en Alaska restera comme un exemple de ce qu’il ne faut pas faire. Pendant que les dirigeants discutent, des vies sont brisées. L’Ukraine mérite mieux que des promesses. Elle mérite une victoire. Et pour cela, il faut enfin lui donner les moyens de l’obtenir.
L’Europe et les États-Unis doivent choisir : soit ils agissent maintenant, soit ils porteront la responsabilité d’une défaite qui changera le visage du continent. L’Ukraine innove pour survivre. À l’Occident de prouver qu’il est encore capable de tenir ses engagements.
Article opinion écrit par la créatrice de contenu : Khadidiatou Koffi.
Mis en ligne : 28/08/2025
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