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Un témoignage glacé circule ces jours-ci : celui d’une femme, deuxième épouse d’un homme riche, qui avoue avoir tout fait pour chasser la première femme du foyer y compris coucher avec un fou sur les conseils d’un marabout.
Aujourd’hui, elle pleure son abandon, son mari la fuit, et le sorcier lui rit au nez : « J’ai bien fait mon travail. » Bravo. Enfin, une leçon de morale naturelle, servie sur un plateau d’or à celles qui croient pouvoir construire leur bonheur sur les ruines de celui des autres. Non, on ne va pas te plaindre. On va te dire pourquoi tu l’as bien mérité.
En Afrique de l’Ouest, près d’une femme sur trois vit en situation de polygamie, surtout au Sénégal, au Mali ou en Gambie. Une pratique légalisée par la religion, tolérée par la société, mais qui n’est qu’un leurre pour les femmes : un système où l’homme règne en maître, où la première épouse est souvent reléguée au rang de meuble usagé, et où les suivantes se battent pour les miettes d’attention et de respect. Toi, tu as cru pouvoir échapper à cette loi. Tu as cru que, parce que tu étais plus jeune, plus belle, ou plus manipulatrice, tu méritais d’être l’unique reine du foyer. Sauf que la polygamie, c’est comme un jeu de chaises musicales : quand la musique s’arrête, c’est toujours la dernière arrivée qui trinque.
Les études le montrent : la polygamie est une discrimination institutionnalisée. Elle fragilise les femmes, les place en compétition permanente, et favorise les hommes qui, sous couvert de tradition, collectionnent les épouses comme des trophées. Toi, tu as joué le jeu. Pire : tu as voulu en changer les règles. Tu as cru que la magie noircirait la vie de l’autre pour éclaircir la tienne. Sauf que la magie, ça se retourne toujours contre ceux qui l’invoquent pour nuire.
Ton récit est un concentré d’égoïsme et de naïveté. Tu as été la maîtresse pendant trois ans, patiente, calculatrice, attendant ton heure. Tu as haï cette femme, cette « femme de galère » comme tu dis, celle qui a partagé la pauvreté avec ton mari, celle qui lui a donné des enfants, celle qui, malgré tout, avait une place que tu n’auras jamais : celle de la légitimité. Alors, tu as écouté ta mère oui, ta propre mère, complice de ta déchéance et tu es allée voir un charlatan. Tu as avalé ses potions, obéi à ses rituels dégoûtants, et tu as offert ton corps à un fou, probablement porteur de toutes les maladies imaginables, pour « faire partir l’autre ».
Résultat ? Ton mari te fuit. Il ne te parle plus. Tu as cru que le marabout allait lui laver le cerveau, mais non : il t’a juste ouvert les yeux à toi. Tu voulais être seule dans le foyer ? Te voilà seule dans ta chambre, avec ta honte et tes remords. Le sorcier a « bien fait son travail » : il t’a montré que tu n’étais qu’un pion, une cliente de plus, une idiote prête à tout pour un peu d’illusion.
Les marabouts, en Afrique de l’Ouest, sont des maîtres dans l’art de profiter de la détresse féminine. Ils promettent l’impossible, prennent ton argent, ton corps, et te laissent avec tes démons. Toi, tu as cru que coucher avec un fou allait te donner du pouvoir. En réalité, tu as juste prouvé que tu étais prête à tout perdre pour un homme qui ne t’a jamais respectée.
Tu as voulu détruire un foyer, tu as cherché à chasser une femme et ses enfants, des innocents, pour ton confort. Tu as cru que l’amour se volait. Mais l’amour, ça ne se vole pas, ça se mérite. Et toi, tu n’as mérité que le mépris.
Les pratiques magiques pour briser un couple sont légion en Afrique, mais elles finissent toujours par se retourner contre ceux qui les utilisent. Tu as invoqué des forces que tu ne contrôlais pas, et elles t’ont consumée. Le marabout ne t’a pas trahie : il t’a juste montré que tu étais prête à te salir les mains pour un homme qui, lui, n’a même pas daigné se battre pour toi.
Coucher avec un fou, sous prétexte que « tout le monde fait des erreurs » ? Non. Tout le monde ne se ravale pas à ce point. Tu as trahi ta dignité, et maintenant, tu en paies le prix.
« Aidez-moi, je ne veux pas perdre mon foyer. » Trop tard. Tu as choisi la voie de la destruction, et la destruction t’a rattrapée. Le karma, en Afrique, a un nom : le retour de bâton. Et il frappe fort.
Tu voulais être l’unique épouse ? Te voilà presque divorcée, humiliée, abandonnée. Ton mari ne t’a jamais aimée : il t’a juste utilisée comme trophée, puis comme soupape. Maintenant qu’il voit jusqu’où tu es capable d’aller, il a peur. Et il a raison.
Ton histoire n’est pas unique. Combien de femmes, au Sénégal, en Côte d’Ivoire, au Mali, se ruinent chez les marabouts pour garder un homme qui ne les aime pas ? Combien finissent seules, malades, ou pire, après avoir cru aux promesses des sorciers ? Toi, au moins, tu as eu une leçon rapide. D’autres paient toute leur vie.
En Europe, on appellerait ça de la manipulation toxique. En Afrique, on appelle ça « la vie ». Mais dans les deux cas, c’est la même fin : celles qui jouent avec le feu finissent brûlées.
Tu ne veux pas qu’on te juge ? Trop tard. Tu t’es jugée toi-même en acceptant de te comporter comme la pire des ennemies de ton propre sexe. Tu as cru que la fin justifiait les moyens. Mais les moyens, ici, étaient immondes, et la fin, prévisible.
Alors non, on ne va pas te tendre la main. On va te dire ceci : regarde-toi dans le miroir. Tu as voulu être la reine, tu es devenue la risée. Tu as cru que la magie te donnerait ce que tu ne méritais pas. La vie t’a rappelé à l’ordre.
Et le marabout a raison : il a bien fait son travail. Le reste ne dépend que de toi. Mais quelque chose me dit que tu n’as toujours pas compris la leçon.
Question pour le lecteur : Jusqu’où seriez-vous prêt à aller pour garder un homme qui ne vous respecte pas ? Et à quel moment arrête-t-on de pleurer sur son sort pour assumer ses choix ?
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Anonyme.
Mis en ligne : 31/08/2025
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