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Dans un témoignage récent, une mère de 31 ans partage son désarroi face au traitement de son fils de huit ans par sa propre mère. Contrainte par son travail dans une autre ville, elle avait laissé son enfant sous la garde de sa grand-mère, pensant qu’il serait bien encadré. Cependant, les visites répétées lui révèlent une réalité inquiétante : son fils est souvent assigné aux corvées des autres petits-enfants, isolé, parfois dans des habits sales, tandis que les autres garçons bénéficient d’attention et de confort.
Lorsqu’elle tente de confronter sa mère, la réponse est décevante et crue : « Les autres donnent 150.000f, toi tu donnes 60.000f, pour faire quoi ? » Une question qui réduit l’amour et l’attention à une question d’argent et qui expose clairement la discrimination dont son enfant est victime.
Ce récit soulève une problématique fondamentale : la délégation de l’éducation, même à un proche, comporte des risques, surtout lorsque des facteurs comme la frustration, l’injustice ou la discrimination entrent en jeu. L’enfant, surtout à un âge aussi sensible que huit ans, construit son estime de soi, sa confiance et ses repères affectifs. La répétition de situations où il est moins valorisé que ses pairs ou contraint à des tâches disproportionnées peut avoir des conséquences durables sur son développement émotionnel et social.
Ce témoignage montre que le problème ne réside pas seulement dans le quotidien matériel de l’enfant, mais dans la manière dont il est perçu et traité. L’attention, l’affection et le respect sont des éléments essentiels à l’équilibre de l’enfant. Lorsqu’un adulte, même un membre de la famille, impose des règles strictes sans discernement, ou hiérarchise l’attention en fonction de l’argent reçu, il engendre frustration, sentiment d’injustice et insécurité affective. Les études en psychologie du développement confirment que l’exposition prolongée à la discrimination ou à la négligence dans l’enfance est liée à une diminution de l’estime de soi et à des difficultés relationnelles à l’âge adulte.
Dans d’autres contextes familiaux où les enfants sont laissés sous la garde de proches sans un suivi attentif, les résultats sont similaires : l’enfant peut se sentir rejeté ou moins important, même dans un environnement matériellement correct. En revanche, lorsqu’un parent prend personnellement en charge l’éducation, même à distance, en veillant à la qualité de l’attention et au respect des besoins affectifs, les enfants montrent des niveaux de confiance et de bien-être significativement plus élevés.
En Europe et en Amérique du Nord, des études ont montré que les conflits liés à l’argent sont une cause majeure de tensions dans les familles recomposées ou élargies. Dans les cas de divorce, par exemple, les enfants dont les parents versent une pension moins élevée sont parfois marginalisés par le parent gardien ou la belle-familles. Ces dynamiques, bien que différentes dans leur contexte, reposent sur le même mécanisme : l’argent devient un critère de valeur, et l’enfant en paie le prix émotionnel.
Ainsi, il apparaît clairement qu’un mauvais fondement affectif, basé sur la frustration et la discrimination, est préjudiciable au développement de l’enfant. Un parent est mieux placé pour éduquer et protéger son enfant, surtout lorsqu’il a le choix de le faire lui-même plutôt que de déléguer à un tiers. La solution ne se limite pas à un ajustement financier ou matériel, mais exige un engagement actif pour garantir l’égalité, la sécurité affective et le respect de l’enfant.
La situation relatée n’est pas un simple désaccord familial ; elle illustre un risque réel pour le développement psychologique et émotionnel de l’enfant. La délégation de l’éducation, quand elle devient synonyme de frustration et de discrimination, perd tout son sens. Il est impératif que les parents, même en situation de travail éloigné, trouvent des solutions qui préservent la dignité et le bien-être de leurs enfants. L’éducation et l’affection ne s’achètent pas, elles se donnent avec attention et constance.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Anonyme.
Mis en ligne : 02/09/2025
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