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Le 29 septembre 2025, Donald Trump a dévoilé, en grande pompe et sous les caméras du monde entier, son « plan de paix » pour Gaza. Un texte en 20 points, présenté comme une solution miracle pour mettre fin à deux ans de guerre, de massacres et de destruction systématique de la bande de Gaza. Mais derrière les mots creux et les promesses grandiloquentes, se cache une réalité bien plus sombre : ce plan n’est qu’un leurre, une tentative désespérée de sauver la face pour Netanyahou et de légitimer l’impunité d’un homme recherché par la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité.
Depuis le 7 octobre 2023, la bande de Gaza est devenue un champ de ruines, un cimetière à ciel ouvert. Plus de 66 000 morts, en majorité des civils, selon les chiffres de l’ONU. Des villes rasées, des hôpitaux bombardés, des enfants affamés, des familles entières rayées de la carte. Pendant ce temps, Netanyahou, sous le coup de mandats d’arrêt de la CPI pour avoir utilisé la famine comme arme de guerre et ordonné des attaques délibérées contre des civils, continue de jouer les victimes sur la scène internationale. Et voilà que Trump, complice de longue date des crimes israéliens, arrive avec son plan « historique » pour « mettre fin à la guerre ». Une guerre qu’Israël a menée avec la bénédiction et les armes américaines, rappelons-le.
Le plan Trump est une insulte à l’intelligence et à la justice. Il propose une « amnistie » pour les membres du Hamas qui rendraient les armes, tout en excluant le mouvement de toute gouvernance future. Mais surtout, il offre à Netanyahou une porte de sortie honorable, alors que ce dernier devrait être traîné devant la CPI pour répondre de ses crimes. Le point 19 du plan évoque même, en passant, la possibilité d’un État palestinien une perspective que Netanyahou a déjà rejetée avec mépris, rappelant qu’il n’y aura « aucun rôle » pour l’Autorité palestinienne sans une « transformation radicale ». Autrement dit, un État fantoche, sous contrôle israélien et américain, ou rien.
Le plan prévoit aussi une « force internationale de stabilisation » pour Gaza, comme si on pouvait stabiliser un territoire après l’avoir réduit en cendres. Et qui paiera pour la reconstruction ? Qui garantira que les Palestiniens ne seront pas une nouvelle fois abandonnés à leur sort ? Personne. Trump, lui, se voit déjà en « président du Comité de la paix », un rôle taillé sur mesure pour son ego, mais qui ne changera rien à la réalité : Gaza restera une prison à ciel ouvert, et Netanyahou continuera d’agir en toute impunité.
Comment peut-on parler de paix alors que le principal responsable de cette guerre, Netanyahou, est toujours en liberté et soutenu par les États-Unis ? La CPI a émis des mandats d’arrêt contre lui pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité, mais Trump préfère lui tendre une perche pour qu’il échappe à la justice.
Le texte impose le désarmement du Hamas, mais ne dit mot des crimes israéliens. Il parle de « coexistence pacifique », mais ignore totalement les conditions d’apartheid imposées aux Palestiniens. Il promet une aide humanitaire, mais ne garantit aucun mécanisme pour empêcher Israël de bloquer à nouveau l’accès à la nourriture, à l’eau et aux médicaments comme il l’a fait pendant deux ans.
Trump et Netanyahou jouent la comédie devant les caméras, mais derrière les portes closes, Israël continue de bombarder Gaza. Le jour même de l’annonce du plan, des frappes israéliennes ont fait des dizaines de morts. Alors, qui peut croire que ce plan changera quoi que ce soit ?
Les pays arabes et européens saluent les « efforts sincères » de Trump, mais où étaient-ils quand Gaza brûlait ? Où étaient-ils quand la CPI a lancé ses mandats d’arrêt ? Leur soutien à ce plan n’est qu’une tentative de se donner bonne conscience, sans rien exiger d’Israël.
La destruction de Gaza rappelle les pires pages de l’histoire : Guernica, Dresde, Grozny. Dans chaque cas, les responsables ont tenté de justifier l’injustifiable, de blanchir leurs crimes sous couvert de « lutte contre le terrorisme ». Aujourd’hui, Netanyahou et Trump font de même. Mais l’histoire jugera, et elle ne sera pas clémente.
Ce plan n’est pas un plan de paix, mais un plan de sauvetage pour Netanyahou. Il ne résoudra rien, car il ignore la racine du problème : l’occupation, l’apartheid, l’impunité. Sans une véritable justice sans que Netanyahou et ses complices ne répondent de leurs crimes devant la CPI il ne peut y avoir de paix durable.
La communauté internationale doit cesser de se voiler la face. Elle doit exiger l’arrêt immédiat des bombardements, le retrait des troupes israéliennes, et surtout, la traduction de Netanyahou devant la justice. Sinon, ce plan ne sera qu’un leurre de plus, et Gaza continuera de saigner.
La vraie question n’est pas de savoir si le Hamas acceptera ce plan, mais quand le monde aura enfin le courage de dire : assez.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Marc G.
Mis en ligne : 05/10/2025
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