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Un article récent de RFI révèle une réalité glaçante : le Hamas, dont les capacités militaires sont largement affaiblies après deux ans de guerre, refuse catégoriquement tout désarmement, préférant perpétuer un conflit qui ne profite qu’à ses dirigeants. À Charm el-Cheikh, les négociations butent sur ce point central, tandis que le groupe continue de recruter des jeunes Palestiniens désespérés, transformant Gaza en un champ de ruines et de désespoir.
Face à cette impasse, une question s’impose : le Hamas est-il vraiment un mouvement de résistance, ou un obstacle à toute solution politique pour les Palestiniens ?
Les brigades al-Qassam, branche armée du Hamas, ne sont plus que l’ombre d’elles-mêmes. Leurs chefs ont été décimés, leurs tactiques réduites à des embuscades désorganisées dans un réseau de tunnels partiellement détruit. Pourtant, le groupe persiste à refuser le désarmement, qu’il considère comme une « capitulation ». Pire, il instrumentalise la jeunesse palestinienne, recrutant des adolescents sans avenir pour 40 dollars et un fusil, comme le souligne Michael Milshtein, expert à l’Institut Moshe Dayan. Le Hamas sait que son dernier levier de pouvoir réside dans la violence et le chaos, pas dans la construction d’un État palestinien viable.
Le Hamas ne veut pas de la paix. Il préfère brandir la menace d’une « ligne rouge » pour maintenir son emprise sur Gaza, quitte à sacrifier son propre peuple. Alors que des États arabes et la communauté internationale exigent son désarmement, le groupe reste sourd, préférant les discours radicaux aux compromis nécessaires. Cette posture isole Gaza et condamne les Palestiniens à vivre sous les bombes et les blocus, sans perspective de souveraineté ou de développement.
Contrairement à d’autres mouvements de libération, comme l’IRA en Irlande du Nord ou l’ANC en Afrique du Sud, le Hamas refuse toute transition vers la politique. L’IRA a finalement accepté de déposer les armes en 2005, après des décennies de lutte, pour permettre la réconciliation et la participation au processus démocratique. En Afrique du Sud, le désarmement a ouvert la voie à la fin de l’apartheid et à la naissance d’une nation arc-en-ciel. Ces exemples montrent qu’une résistance armée ne peut aboutir sans accepter, à un moment donné, de négocier et de désarmer.
Le Hamas, lui, reste prisonnier de sa propre rhétorique. Il utilise les otages comme monnaie d’échange, mais refuse toute garantie en retour, perpétuant ainsi un cycle de violence qui ne profite qu’à ses dirigeants. En refusant le désarmement, il condamne Gaza à rester une enclave sous perfusion humanitaire, sans État, sans économie, sans futur.
Le Hamas n’est pas un mouvement de libération, mais un obstacle à la libération des Palestiniens. Son refus du désarmement n’est pas un acte de résistance, mais une capitulation devant l’impossibilité de proposer une alternative politique crédible. Tant que le Hamas préférera les armes à la négociation, Gaza restera une prison à ciel ouvert, et les Palestiniens paieront le prix de son entêtement.
La vraie résistance, c’est de construire, pas de détruire. C’est de négocier, pas de sacrifier. Le Hamas a choisi l’impasse. Il est temps que les Palestiniens choisissent un autre chemin.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Edouard P.
Mis en ligne : 10/10/2025
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