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Je m’appelle Aissatou N., j’ai 29 ans, et ce que je m’apprête à partager n’est pas seulement un récit personnel : c’est un avertissement pour toutes les femmes qui croient aveuglément en la loyauté des proches. La trahison ne frappe pas toujours de l’extérieur. Parfois, elle dort juste à côté de nous, sous le masque du sourire et de l’affection.
J’ai rencontré Abdoulaye alors que j’étais étudiante. Il travaillait dans une société de transport, ambitieux, attentif, et semblait m’aimer comme personne d’autre. Il me répétait souvent : « Aissatou, je veux te protéger. Je veux que tu ne manques de rien. » Je l’ai cru, corps et âme. Après trois ans de relation, nous nous sommes mariés. Ce jour-là, ma sœur Khadija était la plus heureuse de toutes. Elle a pleuré, dansé, chanté. Nous étions inséparables depuis l’enfance : elle était ma confidente, ma moitié. Quand notre mère est morte, j’ai tout pris en main pour qu’elle ne manque de rien, payant ses études, ses soins, ses vêtements. Je pensais vraiment que notre lien était indestructible.
Deux ans plus tard, la naissance de mon fils a été le plus beau jour de ma vie. Mais la maternité m’a laissée fragile. J’étais anémiée, incapable de me lever seule. J’ai appelé Khadija : « Viens, s’il te plaît, reste avec nous un moment. J’ai besoin de toi. » Elle est arrivée avec ses valises et son sourire. Au début, tout semblait parfait : elle m’aidait avec le bébé, les tâches ménagères. Abdoulaye l’appréciait aussi, et moi, naïve, je me sentais chanceuse.
Puis, petit à petit, Khadija a changé. Ses robes sont devenues plus moulantes, ses parfums plus forts, ses attentions envers Abdoulaye plus insistantes. Les conversations à voix basse, les gestes complices, les sourires échangés : tout m’échappait. Et puis ce jour-là, j’ai découvert les messages sur le téléphone d’Abdoulaye : des centaines de mots d’amour échangés avec Khadija, des photos, des promesses intimes. Ma propre sœur, celle que j’avais élevée et protégée, me trahissait avec l’homme que j’aimais.
Le choc a été total. Quand je les ai confrontés, c’est Khadija qui a parlé : « Aissatou, si tu ne donnes pas à ton homme ce qu’il veut, quelqu’un d’autre le fera. » Le lendemain, ils étaient partis, laissant derrière eux une maison vide et un bébé de huit mois dans mes bras. La trahison n’est pas seulement une douleur morale : elle est concrète, matérielle, et dévastatrice.
Depuis, j’ai reconstruit ma vie. Je travaille, je me bats pour mon fils, je souris à nouveau. Mais la cicatrice demeure. La trahison d’une sœur, d’un membre de sa famille, laisse une marque invisible mais indélébile. J’ai appris à mes dépens que l’amour ne peut survivre qu’avec le respect, la loyauté et l’intégrité.
Mon expérience est une leçon pour toutes : méfiez-vous de ceux qui sont proches, mais qui ne connaissent ni les limites ni le respect. Protégez-vous, mais aussi vos valeurs. L’amour véritable ne trahit jamais, il protège, il endure et, surtout, il enseigne : ce que l’on sème finit toujours par revenir.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Anonyme.
Mis en ligne : 04/11/2025
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