Les opinions exprimées dans cet article sont celles d’un contributeur externe. NotreContinent.com est une plateforme qui encourage la libre expression, la diversité des opinions et les débats respectueux, conformément à notre charte éditoriale « Sur NotreContinent.com chacun est invité à publier ses idées »
Élever un enfant n’est jamais une tâche facile, mais lorsqu’on se retrouve seul face à une adolescente de quinze ans qui semble défier toutes les règles, l’expérience peut tourner au cauchemar. C’est le cas d’Aminata, mère célibataire à Dakar, qui se confie aujourd’hui sur la détresse que lui cause son aînée, Fatou.
Fatou a quinze ans et, depuis longtemps, semble vivre dans un monde où la parole de sa mère n’a plus de poids. Aminata explique qu’elle élève sa fille seule depuis l’âge de deux ans, suite à l’abandon par son père. Tous les jours, elle s’efforce de lui prodiguer conseils, soutien et affection, veillant à ce qu’elle ait tout le nécessaire pour étudier et réussir. Pourtant, malgré ces efforts constants, Fatou agit systématiquement à l’opposé des recommandations de sa mère.
Ce conflit reflète un problème bien plus profond que la simple « rébellion adolescente ». Aminata met en lumière le dilemme que rencontrent beaucoup de parents solos : comment imposer une autorité quand l’enfant refuse le dialogue ? La situation devient d’autant plus complexe lorsque Fatou commence à explorer des expériences que sa mère n’approuve pas, cachant certains aspects de sa vie et prenant des initiatives sans prévenir. Aminata, bouleversée, raconte avoir découvert que sa fille a noué des liens intimes sans qu’elle ne le sache, un choc qui l’a profondément marquée.
Mais au-delà de la transgression, c’est l’indifférence et le manque de communication qui inquiètent Aminata. Malgré toutes ses tentatives, sa fille refuse de partager ses difficultés ou ses inquiétudes. Elle se replie, s’éloigne, agit parfois avec audace en volant des objets chez ses tantes ou en s’achetant des choses sans demander la permission. Aminata se retrouve impuissante face à cette attitude, éprouvant un sentiment de solitude extrême dans son rôle de parent.
Cette situation pose une question cruciale pour notre société : comment éduquer nos adolescents lorsque l’autorité parentale est fragilisée et que le modèle familial traditionnel est bouleversé ? Aminata illustre avec force la nécessité d’un accompagnement parental plus soutenu, d’un dialogue ouvert mais ferme, et de structures sociales capables de soutenir les mères célibataires dans l’éducation de leurs enfants. Elle insiste également sur l’importance de transmettre des valeurs spirituelles et morales, mais se heurte à une résistance persistante de la part de sa fille.
Il faut reconnaître que l’éducation des adolescents demande plus que de l’amour et de la patience : elle exige de la stratégie, de l’engagement et parfois l’intervention d’acteurs extérieurs, qu’il s’agisse de conseillers scolaires, de psychologues ou de mentors. Aminata lance un appel à toutes les mères qui ont vécu ou vivent des situations similaires : comment naviguer dans ces eaux troubles sans perdre son autorité ni sacrifier l’équilibre familial ?
L’histoire d’Aminata et de Fatou est un miroir des défis que rencontrent de nombreux parents sénégalais aujourd’hui. Elle nous rappelle que l’adolescence n’est pas seulement une période de rébellion ; c’est un moment où l’écoute, la présence et l’accompagnement bien pensé peuvent faire la différence entre le conflit et la compréhension. Ignorer ces réalités, c’est laisser nos enfants dériver dans une autonomie non préparée, avec des conséquences parfois irréversibles.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Anonyme.
Mis en ligne : 03/11/2025
—
La plateforme NOTRECONTINENT.COM permet à tous de diffuser gratuitement et librement les informations et opinions provenant des citoyens. Les particuliers, associations, ONG ou professionnels peuvent créer un compte et publier leurs articles Cliquez-ici.





