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La maltraitance des enfants est souvent invisible. Parfois, elle se cache derrière les murs de nos maisons, derrière les sourires feints et les repas partagés. L’histoire de Aminata, 19 ans, originaire de Dakar, illustre cruellement cette réalité. Chez son père, Aminata a grandi dans un climat de violence constante, infligée par sa belle-mère et sa demi-sœur. Cette violence, d’abord verbale, s’est rapidement transformée en agressions physiques répétées, laissant des séquelles profondes sur sa santé physique et psychologique.
Dès l’âge de six ans, Aminata subissait moqueries et humiliations. Les insultes fusaient quotidiennement : « grosse vache »,… Ces mots ne sont pas anodins. Ils marquent un enfant, minent sa confiance et façonnent une perception d’elle-même empreinte de honte. Mais le pire est arrivé : les humiliations se sont transformées en coups, étranglements et chocs violents.
Les agressions ont ciblé particulièrement sa vulnérabilité : Aminata vit avec un handicap et souffre de tics nerveux, de stress post-traumatique et d’épilepsie. Au lieu d’être protégée et accompagnée, elle était stigmatisée, exclue et punie pour sa différence.
Le témoignage d’Aminata révèle aussi l’indifférence et la complicité de son père. Il n’a jamais pris sa défense. Pire encore, il a laissé sa belle-mère exercer une autorité destructrice : privation de repas, violences physiques pour des raisons absurdes, brimades constantes. Une fois, elle a été frappée simplement pour avoir mangé un pain au lait. Une autre fois, ses lunettes ont été brisées et elle a été jetée au sol. Ces épisodes, loin d’être anecdotiques, témoignent d’une logique de pouvoir et de domination où l’enfant n’a aucun droit à l’erreur.
Face à cette impunité, Aminata a finalement trouvé refuge chez sa tante, seule personne de confiance prête à l’accueillir et la protéger. Mais les conséquences psychologiques restent lourdes : troubles du comportement alimentaire, blessures émotionnelles profondes, sentiment d’abandon par son père. Cette histoire n’est pas un cas isolé. Elle illustre le drame silencieux que vivent de nombreux enfants au Sénégal, dans des foyers où la violence devient ordinaire.
Il faut que notre société prenne conscience que la maltraitance ne se limite pas aux coups visibles. Les humiliations verbales, les privations, l’indifférence parentale sont tout aussi destructrices. Les familles, les proches et les associations doivent se mobiliser pour protéger les enfants, responsabiliser les parents et sensibiliser le public. Chaque Aminata mérite d’être entendue, protégée et accompagnée. Ignorer ces violences, c’est participer à leur perpétuation. Le foyer, censé être un sanctuaire, ne peut pas rester un lieu de peur.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Anonyme.
Mis en ligne : 02/11/2025
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