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Le 21 octobre 2025, six individus ont été interpellés à Kaolack pour exercice illégal de la médecine, mise en danger de la vie d’autrui, usurpation de fonction et séjour irrégulier. Ces arrestations, menées par le Commissariat central en collaboration avec l’Antenne régionale du Pôle Centre de l’Agence sénégalaise de Réglementation pharmaceutique (ARP), révèlent une problématique préoccupante : la prolifération de pratiques médicales non autorisées, souvent opérées par des étrangers en situation irrégulière.
Le Sénégal, comme de nombreux pays, fait face à des défis en matière de régulation du secteur de la santé. Bien que des lois existent pour encadrer l’exercice de la médecine et la vente de produits de santé, leur application reste insuffisante. La loi n°66-69 du 4 juillet 1966, par exemple, stipule que l’exercice illégal de la médecine est puni d’une amende et d’un emprisonnement, avec des peines doublées en cas de récidive. Cependant, ces dispositions peinent à dissuader les contrevenants, notamment en raison de lacunes dans la surveillance et le contrôle.
Les six individus interpellés à Kaolack proposaient des consultations médicales et vendaient des produits de santé douteux, tels que des compléments alimentaires non homologués. Ils utilisaient des tensiomètres et des supports publicitaires alarmistes pour attirer une clientèle vulnérable. L’enquête a révélé que certains suspects étaient en séjour irrégulier, soulevant des questions sur la régulation de l’immigration et la surveillance des étrangers exerçant des activités sensibles.
Cette situation met en lumière des failles dans la gestion de l’immigration et des activités professionnelles au Sénégal. Il est incompréhensible que des étrangers puissent s’installer et exercer illégalement aussi longtemps sans être détectés. Cela suggère une insuffisance dans les contrôles administratifs et une absence de coordination entre les autorités compétentes.
Dans d’autres pays, des mesures strictes sont mises en place pour réguler l’exercice de la médecine. Par exemple, aux États-Unis, le Dietary Supplement Health and Education Act de 1994 encadre la vente de compléments alimentaires, imposant des normes de fabrication et de commercialisation. En France, l’Ordre des médecins veille au respect des normes professionnelles et sanctionne les pratiques illégales. Ces exemples montrent qu’une régulation efficace est possible et nécessaire pour protéger la santé publique.
Il faut que les autorités sénégalaises renforcent les contrôles et la régulation du secteur de la santé. Cela inclut une meilleure coordination entre les services d’immigration, les autorités sanitaires et les forces de l’ordre. Des mesures telles que la mise en place de systèmes de surveillance électroniques, la formation continue des agents de contrôle et la sensibilisation du public aux risques des pratiques médicales non autorisées sont essentielles.
La santé des citoyens sénégalais ne doit pas être laissée entre les mains de personnes non qualifiées, qu’elles soient locales ou étrangères. Il est temps d’agir pour garantir un système de santé sûr et fiable pour tous.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Thierno Beye.
Mis en ligne : 02/11/2025
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