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Le texte évoque la grève illimitée des détenus de la Maison d’Arrêt de Mbour, déclenchée le 4 novembre 2025, pour dénoncer la prolongation abusive des détentions préventives. Ce mouvement tragique met en lumière l’absence de dialogue entre les autorités et les citoyens, une situation devenue intolérable.
La Maison d’Arrêt de Mbour est devenue un symbole de l’injustice et de l’indifférence des institutions envers les droits fondamentaux des détenus. Des hommes et des femmes, souvent innocents jusqu’à preuve du contraire, croupissent derrière les barreaux, parfois pendant des années, sans jamais avoir eu la chance de se défendre. Ce système de détention préventive prolongée est une véritable atteinte à la dignité humaine, et on doit ouvrir les yeux sur cette réalité.
Dans leur déclaration, les détenus évoquent une réalité accablante : de nombreux prisonniers attendent encore leur première audition, comme des naufragés en mer, espérant une bouée de sauvetage qui ne vient jamais. Ils dénoncent le non-recours aux mesures légales d’aménagement de peine, telles que la liberté conditionnelle ou le bracelet électronique, qui sont pourtant inscrites dans la loi. Comment peut-on accepter que des droits fondamentaux soient ignorés de manière si flagrante ? Leurs revendications, centrées sur la vulnérabilité des personnes incarcérées, mettent en lumière un système pénitentiaire qui semble avoir oublié son rôle d’humanité.
Il est inacceptable qu’une grève soit le seul moyen pour ces détenus de faire entendre leur voix. Cela témoigne d’un profond dysfonctionnement au sein de notre système judiciaire. Comme si, pour être écoutés, ils devaient recourir à des méthodes extrêmes, à l’image de ces enfants qui crient pour attirer l’attention de parents distraits. Les autorités semblent sourdes à leurs appels, et il est grand temps de changer cette dynamique. De plus, l’application de la grâce présidentielle est qualifiée de « quasi symbolique », soulignant l’inefficacité d’un système qui prétend agir en faveur de la justice.
L’absence de dialogue entre les autorités et les citoyens est un mal profond qui gangrène notre société. Les détenus de Mbour ne sont pas seulement des numéros dans un registre ; ce sont des êtres humains avec des histoires, des rêves et des droits. En les ignorant, nous perdons une partie de notre humanité. La grève des détenus est un cri de désespoir, mais c’est aussi un appel à la responsabilité collective. Ne devrions-nous pas nous interroger sur le silence assourdissant des autorités face à cette détresse ? La situation actuelle est comparable à un bâtiment en feu, où les pompiers, plutôt que d’éteindre les flammes, se contentent de regarder les flammes danser.
Les statistiques révèlent que la durée moyenne de détention préventive dans notre pays est l’une des plus élevées au monde. En parallèle, les dispositifs légaux pour alléger cette situation existent, mais leur application reste sporadique et souvent inégalitaire. Les témoignages de détenus malades, âgés ou en situation de handicap illustrent une réalité que nous ne pouvons plus ignorer. Le manque de mesures adéquates pour ces populations vulnérables est une honte pour notre société.
La grève des détenus de la Maison d’Arrêt de Mbour est le reflet d’un système qui échoue à protéger les droits fondamentaux de ses citoyens. Ce cri de détresse doit nous alerter sur l’urgence d’un dialogue entre les autorités et les détenus. Il est impératif d’entendre ces voix, car si nous continuons à les ignorer, nous risquons de perdre notre humanité.
Il faut agir. Mobilisons-nous pour que les droits des détenus soient respectés et que leur voix soit enfin entendue. Ne laissons pas cette situation perdurer, car l’indifférence d’aujourd’hui pourrait être la honte de demain.
Article opinion écrit par la créatrice de contenu : Sadiya T.
Mis en ligne : 18/11/2025
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