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Le préfet de Dakar, Cherif Mouhamadou Blondin Ndiaye, a récemment décidé d’interdire le rassemblement du Collectif Niakhtou National, qui était prévu le 8 novembre. Cette décision, justifiée par des préoccupations sur la sécurité et la circulation, ne fait que masquer une gestion autoritaire et répressive des revendications citoyennes.
Le contexte de cette affaire est révélateur d’une tension palpable entre l’autorité et les citoyens. Le Collectif Niakhtou National, qui s’est donné pour mission de défendre des intérêts jugés cruciaux pour la population, a déposé une demande de rassemblement. La réponse du préfet, qui évoque des risques de troubles à l’ordre public, ne peut que susciter des interrogations. En effet, n’est-ce pas là un prétexte commode pour éviter d’affronter des revendications potentiellement dérangeantes ? Comme un éléphant dans un magasin de porcelaine, l’autorité préfère briser la dynamique de mobilisation plutôt que de se confronter aux inquiétudes légitimes des citoyens.
L’analyse de la lettre du préfet, datée du 6 novembre, montre une volonté manifeste de restreindre les libertés d’expression et de réunion. En affirmant que le rassemblement pourrait perturber la circulation dans une zone stratégique, il semble que l’administration cherche à jouer sur la peur du désordre pour justifier son autoritarisme. Ce raisonnement, s’apparentant à une stratégie de diversion, rappelle les manœuvres d’un gouvernement qui, plutôt que de dialoguer, choisit de museler les voix dissidentes. Dans une société démocratique, le débat doit primer sur la répression, mais ici, c’est l’inverse qui se produit.
Les arguments en faveur de cette interdiction sont d’une faiblesse affligeante. La fluidité de la circulation, mise en avant par le préfet, apparaît comme une excuse facile pour faire taire des revendications qui pourraient déranger l’ordre établi. En réalité, cette décision s’inscrit dans une logique de contrôle et de peur. Comme un chef d’orchestre qui préfère un silence pesant à la cacophonie de la contestation, les autorités semblent redouter le bruit des voix qui s’élèvent pour revendiquer des droits. Pourquoi ne pas envisager un autre lieu pour le rassemblement, comme l’ont proposé les organisateurs ? La réponse est simple : la volonté de maintenir le statu quo prime sur le dialogue.
En approfondissant la recherche sur ce sujet, il est évident que cette tendance à interdire des rassemblements ne se limite pas à Dakar. Dans de nombreux pays, des gouvernements utilisent des prétextes similaires pour justifier des restrictions sur les libertés fondamentales. Ce phénomène est alarmant et doit nous inciter à rester vigilants. La démocratie ne peut prospérer que si les voix de tous les citoyens sont entendues, et non étouffées dans l’œuf par des autorités répressives.
L’interdiction du rassemblement du Collectif Niakhtou National est le reflet d’une gestion autoritaire de la situation. Les préoccupations sur l’ordre public et la circulation ne sont que des prétextes pour éviter d’affronter des revendications qui pourraient remettre en question l’autorité en place. Nous devons nous interroger sur l’avenir de notre démocratie si de telles pratiques continuent à se banaliser. Il faut que chacun d’entre nous s’engage à défendre nos droits et à soutenir ceux qui osent s’exprimer. Ne laissons pas le silence s’installer ; faisons entendre nos voix !
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Kalidou N.
Mis en ligne : 20/10/2025
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