Manipulation politique : La Syrie, un pion dans le jeu d'échecs géopolitique ? - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - International | Par Eva | Publié le 21/11/2025 01:11:00

Manipulation politique : La Syrie, un pion dans le jeu d'échecs géopolitique ?

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L’annonce récente de la levée des sanctions de l’ONU contre le président syrien par intérim, Ahmed al-Charaa, est présentée comme un signe d’évolution positive pour la Syrie. Cependant, cette décision pourrait également être interprétée comme une manœuvre politique des États-Unis, visant à renforcer leur emprise sur la région au détriment de la stabilité. Mon analyse se penchera sur les implications de cette levée de sanctions et sur la manière dont elle pourrait servir des intérêts géopolitiques plus larges.

La Syrie, depuis le début de la guerre civile en 2011, a été isolée sur la scène internationale, son régime étant accusé de violations massives des droits de l’homme et de soutien au terrorisme. La récente décision du Conseil de sécurité de l’ONU de lever les sanctions contre al-Charaa, ancien jihadiste devenu président, marque un tournant. Ce geste est perçu comme une reconnaissance des efforts de l’administration post-Bachar el-Assad pour lutter contre le terrorisme. Toutefois, derrière cette façade d’ouverture se cache une réalité plus complexe.

L’ONU, en levant les sanctions, envoie un message fort, selon l’ambassadeur américain à l’ONU, Mike Waltz. Pourtant, cette démarche soulève des questions quant à la sincérité des intentions des États-Unis. En effet, l’argument selon lequel cette levée serait une reconnaissance d’une « nouvelle ère » en Syrie semble superficiel. En réalité, il est difficile de ne pas voir cette décision comme une tentative de Washington de regagner du terrain dans un pays qui a longtemps été considéré comme un bastion de l’influence iranienne. Comparativement, cela rappelle la manière dont certaines puissances coloniales ont manipulé les gouvernements locaux pour servir leurs propres intérêts, tout en prétendant œuvrer pour la paix et la stabilité.

Premièrement, la levée des sanctions pourrait être perçue comme un moyen pour les États-Unis de renforcer leur influence sur le gouvernement syrien, en le légitimant sur la scène internationale. En soutenant al-Charaa, qui a des liens passés avec des groupes jihadistes, Washington semble ignorer les implications morales et éthiques de ses choix. Cela soulève des interrogations sur la véritable nature de l’engagement américain dans la lutte contre le terrorisme.

Deuxièmement, cette décision pourrait également exacerber les tensions régionales. En offrant une légitimité à un gouvernement qui a été au cœur de conflits sectaires, les États-Unis risquent d’alimenter les ressentiments et de raviver les tensions entre les différentes factions en Syrie et dans les pays voisins. La stabilité régionale est déjà précaire, et cette manœuvre pourrait bien être le catalyseur d’une nouvelle vague de violence.

L’angle de cette analyse repose sur la manipulation politique. Les États-Unis, en levant les sanctions, semblent jouer un jeu d’échecs géopolitique où la Syrie est un pion. Alors que l’administration Trump avait déjà amorcé ce processus, l’actuelle décision pourrait être interprétée comme une continuité de cette stratégie, visant à établir un contrôle sur les dynamiques régionales. En ce sens, la levée des sanctions apparaît moins comme une avancée pour le peuple syrien que comme un outil de manipulation au service des intérêts américains.

Pour étayer cette analyse, il est crucial de rappeler que la Syrie, sous le régime d’al-Assad, a été un acteur clé dans la lutte contre l’État islamique, mais également un foyer de violences sectaires. La présence de « combattants terroristes étrangers », comme l’a souligné la Chine, reste une préoccupation majeure. En ignorant ces réalités, les États-Unis risquent de créer un vide de pouvoir qui pourrait être comblé par des groupes extrémistes, rendant la situation encore plus instable.

La levée des sanctions contre Ahmed al-Charaa, loin d’être une victoire pour la Syrie, pourrait bien s’avérer être une manipulation politique des États-Unis, visant à renforcer leur influence au Moyen-Orient. Cette décision soulève des questions profondes sur les véritables intentions des acteurs internationaux et sur les conséquences pour la stabilité régionale. Il est essentiel que les citoyens s’interrogent sur ces enjeux et exigent une politique étrangère qui privilégie la paix et la sécurité plutôt que des intérêts géopolitiques éphémères.

Réfléchissez à ces dynamiques et à vous engager dans le débat sur la politique étrangère de votre pays. La paix en Syrie et dans la région doit être une priorité, et il est de notre devoir d’exiger des décisions éclairées et responsables de la part de nos dirigeants.

Article opinion écrit par le créateur de contenu : Jean K.
Mis en ligne : 21/11/2025

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