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L’attaque récente d’Abdou Mbow contre le mouvement Pastef, dirigé par Ousmane Sonko, a suscité de vives réactions. En insinuant que le financement du Tera meeting du 8 novembre 2025 aurait été assuré par des fonds publics, Mbow semble chercher à discréditer le Pastef sans fournir de preuves tangibles. Cette accusation pourrait s’apparenter à une manœuvre politique plus qu’à une véritable préoccupation éthique.
Le contexte politique actuel au Sénégal est particulièrement tendu, avec des tensions croissantes entre le parti au pouvoir, le Pastef, et l’opposition, notamment l’APR. La déclaration d’Abdou Mbow, député de l’APR, a mis en lumière des sujets sensibles tels que les relations au sein du tandem Sonko-Diomaye et la question de la dette cachée. Cependant, c’est l’accusation de financement illégal du Tera meeting qui a attiré l’attention, et pour cause : elle vise à entacher la réputation d’un mouvement déjà sous pression.
L’accusation formulée par Mbow est grave, mais elle semble davantage relever d’une stratégie politique que d’une réelle préoccupation pour la transparence financière. Waly Diouf Bodiang, DG du PAD, a souligné que ces allégations nécessitent des preuves concrètes. En effet, accuser sans fondement, c’est un peu comme accuser un artiste de plagiat sans avoir écouté son œuvre. Les conséquences d’une telle accusation peuvent être lourdes, tant sur le plan légal que sur le plan de l’image publique.
Premièrement, il est normal de rappeler que les accusations sans preuves sont non seulement irresponsables, mais elles peuvent également nuire gravement à la démocratie. Dans un système où la transparence est cruciale, des déclarations comme celles de Mbow peuvent créer un climat de méfiance. Deuxièmement, l’absence de preuves tangibles ne fait qu’alimenter les rumeurs et les spéculations, détournant ainsi l’attention des véritables enjeux politiques. À l’instar d’un procès sans témoins, cette accusation ne peut mener qu’à une impasse.
L’angle de cette analyse se veut particulièrement critique envers la stratégie d’Abdou Mbow. En insinuant que le Pastef aurait utilisé des fonds publics, Mbow ne fait pas que lancer une attaque ; il s’attaque à la crédibilité d’un mouvement qui, malgré ses défauts, représente une alternative pour de nombreux Sénégalais. Cette manœuvre pourrait être perçue comme une tentative désespérée de maintenir le statu quo, alors que le pays a besoin de débats constructifs et d’innovations politiques.
Des enquêtes récentes montrent que des accusations similaires ont été utilisées dans d’autres contextes politiques pour détourner l’attention des problèmes réels. Les exemples ne manquent pas dans l’histoire politique mondiale, où des leaders ont été accusés de corruption sans preuves, simplement pour affaiblir l’opposition. Au Sénégal, cette tendance pourrait devenir une norme dangereuse si elle n’est pas contrée par des appels à la responsabilité et à la transparence.
L’accusation d’Abdou Mbow contre le Pastef, bien que sérieuse, semble davantage relever d’une manœuvre politique que d’une véritable préoccupation pour l’intégrité financière. La nécessité de preuves concrètes est primordiale dans un débat démocratique. Les Sénégalais méritent mieux que des attaques infondées qui ne font qu’alimenter la division.
Les citoyens doivent s’engager et demander des comptes à leurs représentants. Ne laissons pas la politique se transformer en un jeu d’accusations sans fondement. Exigeons des débats basés sur des faits et une véritable transparence pour l’avenir de notre démocratie.
Article opinion écrit par la créatrice de contenu : Aida D. Faye.
Mis en ligne : 27/11/2025
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