Infiltration djihadiste : Le Sénégal n’est plus à l’abri du danger - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Fait divers | Par Eva | Publié le 27/11/2025 09:11:15

Infiltration djihadiste : Le Sénégal n’est plus à l’abri du danger

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Récemment, la Section de recherches de la gendarmerie de Tambacounda a mis la main sur un individu à Bakel, soupçonné d’apologie du terrorisme via des groupes WhatsApp. Ce fait divers, qui pourrait sembler anodin, révèle un phénomène alarmant : l’infiltration insidieuse de l’idéologie extrémiste au sein de populations sénégalaises, jusqu’alors épargnées.

L’arrestation de Hndebé Key, alias Bara Guillé ou Obama, est loin d’être un incident isolé. Ce Malien, interpellé dans le village de Sinthiou Dialinguel, a été identifié comme l’administrateur de plusieurs groupes WhatsApp diffusant des contenus djihadistes. Ce qui est particulièrement troublant, c’est la présence de neuf Sénégalais parmi les 454 membres du groupe « Iba International 24/24 ». Ce détail souligne un glissement inquiétant vers l’extrémisme dans un pays qui, jusqu’à présent, semblait relativement immunisé contre de telles influences.

L’exploitation du téléphone de Key a révélé des vidéos de propagande glorifiant les attaques terroristes dans le Sahel. Les enquêteurs ont également découvert des liens directs avec Boubou Sow, un administrateur basé au Mali. Cela ne peut qu’éveiller des craintes quant à la propagation des idées extrémistes non seulement au sein des populations maliennes, mais aussi dans des régions voisines, comme le Sénégal. À l’instar d’un virus, cette idéologie se propage insidieusement, infectant des esprits qui, jusqu’à présent, semblaient à l’abri.

La présence de membres sénégalais dans ce groupe est un signal d’alarme. Cela évoque l’image d’un cheval de Troie, où des idées néfastes s’introduisent dans une société qui se croyait à l’abri. En effet, ces jeunes, en quête d’identité ou d’appartenance, pourraient facilement se laisser séduire par des discours qui promettent une forme de dignité et de reconnaissance. Il est essentiel de comprendre que ce n’est pas seulement une question de sécurité, mais également de valeurs fondamentales de notre société. Comme un feu de forêt, ces idées peuvent se propager rapidement si elles ne sont pas contenues.

L’angle de cette situation est particulièrement préoccupant. Le groupe « Iba International 24/24 », en privilégiant la langue peulh, cible spécifiquement une communauté qui, historiquement, a été marginalisée. En glorifiant la violence et en justifiant les actes des groupes armés, ce groupe ne fait pas que propager une idéologie, il exploite des sentiments de victimisation qui existent déjà. Hndebé Key, en minimisant ses activités sous prétexte de « sensibilisation », illustre à quel point le discours de victimisation peut être pernicieux. Il n’est pas simplement un administrateur, mais un vecteur de la désinformation.

Des études récentes montrent que les jeunes, en particulier ceux issus de milieux défavorisés, sont plus susceptibles de se tourner vers des idéologies extrêmes lorsqu’ils se sentent exclus ou incompris. Ce phénomène n’est pas nouveau, mais il prend une ampleur inquiétante dans le contexte actuel. Les groupes terroristes exploitent ces vulnérabilités pour recruter de nouveaux membres. Le Sénégal, qui a longtemps été un bastion de paix, doit se réveiller face à cette menace croissante.

L’arrestation de Hndebé Key et la découverte de ses activités sur WhatsApp ne sont pas simplement une affaire judiciaire. Elles révèlent une infiltration inquiétante de l’extrémisme au sein de notre société. Il faut que nous prenions conscience de cette menace et que nous agissions pour protéger nos valeurs. La lutte contre l’extrémisme ne doit pas être laissée aux autorités seules ; chaque citoyen a un rôle à jouer.

On doit s’engager, dénoncer ces dérives et soutenir des initiatives visant à sensibiliser notre jeunesse. Ensemble, nous devons ériger des barrières contre cette idéologie destructrice et préserver la paix et la cohésion sociale qui font la richesse de notre pays.

Article opinion écrit par le créateur de contenu : Mamadou Sy.
Mis en ligne : 27/11/2025

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