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L’affaire qui entoure Asma Khadija, employée de Sen TV, met en lumière une problématique : l’égalité devant la loi. Accusée d’avoir tenu des propos jugés offensants envers Ousmane Sonko, elle se retrouve aujourd’hui dans le viseur de la justice. Cependant, cette situation soulève des questions sur l’hypocrisie de ceux qui, tout en appelant à la justice, ne remettent pas en question leurs propres actions qui les ont conduits ici.
Asma Khadija fait l’objet d’une enquête menée par la Brigade de recherches de Faidherbe, qui l’accuse de diffamation envers le Premier ministre. Alors qu’elle se trouve à l’étranger, elle a exprimé son indignation face à cette convocation, affirmant que ses propos étaient basés sur des déclarations publiques. Cette situation met en exergue un climat de tension où les voix critiques se heurtent à une justice à double vitesse.
L’article d’origine présente une défense passionnée d’Asma Khadija. Toutefois, il est important d’analyser les implications de ses propos. En se posant en victime d’une justice inéquitable, elle semble ignorer que ses propres actions et ses déclarations ont contribué à cette situation. Il est facile de revendiquer l’égalité devant la loi lorsque l’on est dans le viseur, mais cela devient plus complexe lorsqu’on considère le contexte dans lequel ces accusations ont émergé.
Premièrement, Asma Khadija évoque des menaces et du harcèlement en ligne, mais il faut reconnaître que ses propres publications ont pu inciter des réactions violentes. Elle doit accepter que ses choix ont des conséquences. Deuxièmement, son appel à la justice pour tous semble sélectif. Elle demande que ceux qui diffusent de fausses informations la concernant soient également traduits en justice, mais n’a-t-elle pas elle-même participé à la diffusion de propos polémiques ?
Il est difficile de prendre au sérieux un appel à l’égalité lorsque celui qui l’exprime ne remet pas en question ses propres actions. La situation d’Asma Khadija est symptomatique d’une tendance où les figures publiques se posent en victimes tout en alimentant le climat de tension qu’elles dénoncent. Son indignation face à la justice pourrait être perçue comme une tentative de détourner l’attention de ses propres responsabilités. Comme un boxeur qui se plaint de coups portés, alors qu’il a lui-même commencé le combat, elle doit faire face à la réalité de ses actes.
Il est intéressant de noter que cette situation n’est pas isolée. De nombreux journalistes et figures publiques ont été confrontés à des accusations similaires, souvent en raison de leurs prises de position. Cela soulève une question fondamentale : la liberté d’expression est-elle réellement protégée dans un contexte où les critiques sont systématiquement réprimées ? La réponse à cette question pourrait bien définir l’avenir du journalisme au Sénégal.
La situation d’Asma Khadija illustre une hypocrisie flagrante dans les appels à l’égalité devant la loi. Si elle souhaite réellement que la justice soit équitable, elle doit d’abord reconnaître ses propres erreurs et les conséquences de ses actions. La justice ne devrait pas être un outil de manipulation, mais un moyen de rétablir la vérité.
Article opinion écrit par la créatrice de contenu : Moulaye D.
Mis en ligne : 15/12/2025
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