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Les récentes réponses du gouvernement, relayées par le député Guy Marius Sagna, mettent en lumière des problématiques alarmantes concernant les droits des soldats et la gestion des événements sportifs. Le constat est amer : derrière un vernis de communication, se cache une bureaucratie indifférente qui semble ignorer les réalités vécues par ceux qui défendent la nation. Cette situation soulève des questions profondes sur l’engagement réel des autorités envers leurs citoyens, en particulier les militaires et les athlètes.
Le député Sagna a interpellé le gouvernement sur plusieurs sujets cruciaux, notamment les conditions de vie des forces spéciales, la gestion des billets pour le match Sénégal-Soudan, la sécurité des joueurs de football et le financement de la Fédération sénégalaise de Scrabble. Chaque réponse du gouvernement, bien que formulée avec soin, révèle une déconnexion troublante entre les discours officiels et la réalité du terrain. Les soldats, censés bénéficier d’une alimentation adéquate et d’une prime de Tabaski en temps voulu, se retrouvent confrontés à des conditions précaires. De même, les amateurs de football sont laissés à la merci d’une gestion chaotique des billets, favorisant la spéculation.
Les réponses gouvernementales, loin de rassurer, soulignent des failles structurelles. Le ministre des Forces armées a confirmé que les membres du GIGN ne reçoivent qu’une prime de 800 FCFA par jour, alors que la norme devrait être de 3.000 FCFA. Cette différence n’est pas qu’une simple question de chiffres ; elle impacte directement la qualité de vie des soldats, qui méritent une reconnaissance à la hauteur de leurs sacrifices. Guy Marius Sagna, en dénonçant cette situation, met en exergue une réalité désolante : les droits des militaires sont souvent bafoués au nom d’une gestion budgétaire insensible.
Les problèmes de sécurité des Lions du football illustrent également cette indifférence. Bien que le ministre des Sports ait assuré que des éléments de la brigade d’intervention polyvalente accompagnent l’équipe, la question de la sécurité devrait être une priorité absolue, et non une simple réponse à une interpellation. Les joueurs, qui représentent le pays sur la scène internationale, méritent une protection adéquate, loin des discours rassurants qui ne se traduisent pas en actions concrètes.
L’absence de transparence dans la gestion des billets pour le match Sénégal-Soudan est un autre exemple flagrant des dysfonctionnements. Avec seulement 21.700 billets émis pour un stade de 50.000 places, il n’est pas surprenant que les prix aient flambé sur le marché noir. Des billets initialement à 1.000 FCFA se sont retrouvés à 5.000 FCFA, témoignant d’une exploitation cynique des passionnés de football. Cette situation ne fait qu’alimenter un sentiment de méfiance envers les institutions censées organiser et encadrer ces événements.
En ce qui concerne le financement du Scrabble, le montant accordé par le gouvernement, bien que significatif, reste dérisoire comparé aux besoins réels des joueurs, qui doivent souvent financer eux-mêmes leur participation à des compétitions internationales. Cela témoigne d’un manque de vision à long terme et d’une sous-estimation des sports intellectuels dans un pays où la culture et le savoir devraient être valorisés.
Guy Marius Sagna, malgré son engagement indéniable, se heurte à une bureaucratie qui semble plus préoccupée par ses propres intérêts que par le bien-être des citoyens. Cette indifférence est symptomatique d’un système politique en décalage avec les attentes des populations. Les promesses et les déclarations officielles ne suffisent plus ; il est impératif que des mesures concrètes soient mises en place pour garantir les droits des soldats et des sportifs. La situation actuelle n’est pas seulement une question de gestion, mais un véritable enjeu de justice sociale.
Des études montrent que la qualité de vie des militaires a un impact direct sur leur moral et leur efficacité. Des pays comme le Canada et l’Allemagne ont mis en place des programmes de soutien qui incluent des primes alimentaires adéquates et un suivi des conditions de vie des soldats. En comparaison, le Sénégal semble faire preuve d’une négligence inquiétante, mettant en péril non seulement le bien-être des militaires, mais également la sécurité nationale.
Les récentes révélations autour des droits des soldats et de la gestion des événements sportifs soulignent une réalité troublante : une bureaucratie indifférente qui ne répond pas aux besoins fondamentaux de ceux qui protègent et représentent le pays. Guy Marius Sagna, malgré ses efforts louables, se heurte à un mur d’indifférence qui illustre les failles d’un système politique défaillant. Les citoyens, qu’ils soient militaires ou passionnés de sport, méritent mieux que des promesses vides et des réponses insatisfaisantes.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Samba Diop.
Mis en ligne : 28/12/2025
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