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El Hadji Malick Ndiaye, président de l’Assemblée nationale du Sénégal, a récemment évoqué les mesures prises par le gouvernement pour réduire le coût de la vie. Malgré les affirmations optimistes concernant la baisse des prix des denrées de base, des questions persistent quant à l’efficacité réelle de ces mesures sur le terrain. Les prix des produits essentiels, tels que le riz et l’huile, ont été réduits, mais les impacts concrets sur les ménages sénégalais restent à vérifier.
Le Sénégal, comme de nombreux pays, fait face à un contexte économique mondial difficile, marqué par l’inflation et des tensions géopolitiques. Le gouvernement, dirigé par le Premier ministre Ousmane Sonko, a mis en place plusieurs politiques pour répondre à ces défis. Parmi les mesures annoncées, on note la réduction des prix du riz, qui est passé de 22 000 FCFA à 15 500 FCFA, et de l’huile, qui a diminué de 19 000 FCFA à 15 500 FCFA. Cependant, ces ajustements soulèvent des interrogations sur leur portée réelle et leur mise en œuvre.
L’analyse des mesures gouvernementales révèle un décalage entre les annonces officielles et la réalité vécue par les citoyens. Bien que les chiffres avancés par El Malick Ndiaye suggèrent une volonté de soutenir les populations vulnérables, les témoignages des ménages indiquent souvent une persistance des difficultés. Par exemple, alors que le prix du supercarburant a été réduit de 990 FCFA à 920 FCFA, de nombreux consommateurs continuent de ressentir le poids des coûts de transport, impactant ainsi leur pouvoir d’achat.
Les avancées annoncées par le gouvernement semblent ne pas suffire à apaiser les inquiétudes des Sénégalais. En effet, l’impact des réductions de prix sur le quotidien des familles reste limité. Les ménages, particulièrement ceux à faible revenu, continuent de faire face à des choix difficiles, notamment en ce qui concerne l’alimentation et les services de base. D’autres pays, confrontés à des défis similaires, ont su mettre en œuvre des politiques plus efficaces pour atténuer les effets de l’inflation sur leurs citoyens. Par exemple, certains pays d’Afrique de l’Ouest ont instauré des subventions directes pour soutenir les plus démunis, ce qui pourrait être un modèle à envisager pour le Sénégal.
Le gouvernement se vante de ses réussites, mais les résultats concrets sur le terrain sont souvent en décalage avec les promesses. Les mesures de réduction des prix, bien que louables, ne semblent pas traduire un changement significatif dans les conditions de vie des Sénégalais. Les efforts pour contrôler les prix de l’électricité et des hydrocarbures, bien qu’importants, ne suffisent pas à masquer les difficultés persistantes qui affectent une grande partie de la population. La question se pose : ces politiques sont-elles réellement adaptées aux besoins des citoyens, ou s’agit-il simplement d’une réponse politique à des enjeux économiques pressants ?
Des études récentes sur l’impact de l’inflation au Sénégal montrent que, malgré les efforts du gouvernement, le taux d’inflation reste élevé, atteignant environ 5,8 % en 2025. Les ménages continuent de ressentir une pression financière accrue, notamment en raison de l’augmentation des coûts des biens importés. En outre, le retour des bourses familiales, bien qu’accueilli positivement, nécessite une évaluation rigoureuse pour garantir qu’elles atteignent effectivement les plus vulnérables. Le ciblage des bénéficiaires doit être précis pour éviter que les aides ne soient détournées ou mal attribuées.
Les efforts du gouvernement sénégalais pour réduire le coût de la vie, bien que présentés comme des succès, soulèvent des préoccupations quant à leur efficacité réelle. Les résultats sur le terrain montrent un contraste frappant avec les déclarations optimistes des responsables. Pour véritablement améliorer le quotidien des Sénégalais, des mesures plus substantielles et adaptées aux réalités économiques doivent être mises en œuvre. L’engagement envers une politique sociale équitable doit se traduire par des actions concrètes et visibles pour tous.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Malamine G.
Mis en ligne : 26/12/2025
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