Les Iraniens ont remporté leur troisième victoire de l’histoire dans un Mondial en dominant logiquement les Gallois au bout des arrêts de jeu de la seconde période.
Peut-on se relever d’une entrée calamiteuse en Coupe du monde sur fond de contexte politique très lourd ? Oui, répond l’Iran. Balayés par les Anglais lundi (6-2) pour leur entrée en lice dans ce Mondial qatari, les Iraniens se sont arrachés pour gratter une victoire méritée, et surtout très précieuse face au pays de Galles de Gareth Bale vendredi (2-0). Ce troisième succès de l’histoire de ce pays du Moyen-Orient dans la compétition le replace dans la course aux huitièmes de finale.
Supérieurs techniquement aux Gallois, les Iraniens ont progressivement pris l’ascendant avant d’accentuer leur domination en seconde période. Les Britanniques, très souvent à la limite défensivement, se sont retrouvés en infériorité numérique après la brutale sortie du gardien Wayne Hennessey sur l’attaquant Mehdi Taremi. Le portier, d’abord sanctionné d’un jaune, a été logiquement expulsé après appel de la Var pour le premier carton rouge (84e) de cette Coupe du monde.
A dix, le pays de Galles a plié, plié, avant de craquer dans la huitième minute du temps additionnel de cette seconde période. Un mauvais dégagement dans l’axe, une lourde frappe du remplaçant Rouzbeh Cheshmi, et l’Iran prend enfin le large (1-0, 90 + 8) et plonge dans une joie indescriptible, accentuée par le but du break de Ramin Rezaeian (90e + 11) alors que les Gallois étaient partis à l’abordage.
Un match décisif contre les États-Unis
Les Iraniens peuvent exulter et projeter dans les airs leur sélectionneur portugais, Carlos Queiroz. Voici les joueurs du Golfe à une rencontre d’une première participation en huitième de finale. Ils vont maintenant devoir attendre le verdict de l’autre du groupe entre l’Angleterre et les États-Unis ce vendredi (20 heures), mais pourraient avoir à se contenter d’un nul contre les Américains en cas de nul ou de victoire des Anglais.
L’Iran retrouvera les Américains mardi (20 heures) pour ce match ultra-important et ô combien politique. Il y a 24 ans, lors du Mondial 1998 en France, cette opposition avait permis aux Iraniens de remporter le premier succès de leur histoire dans une Coupe du monde. Si ça ne s’appelle pas un signe du destin..
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