Le Sénégal peut-il combler son retard ? : AfroBasket Féminin - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Sport | Par Eva | Publié le 03/07/2025 10:07:45

Le Sénégal peut-il combler son retard ? : AfroBasket Féminin

L’AfroBasket Féminin, véritable baromètre du basket-ball féminin en Afrique, révèle aujourd’hui une dynamique inédite où des pays comme le Nigeria et l’Égypte prennent clairement le pas sur des nations naguère dominantes telles que le Sénégal. Le Sénégal, autrefois géant du basket féminin africain, est aujourd’hui en recul notable, en grande partie à cause d’un manque d’innovation dans ses méthodes de formation et d’entraînement.

Durant la décennie précédente, le Sénégal figurait parmi les meilleurs du continent, rivalisant notamment avec l’Angola et le Mali. Mais la donne a changé : depuis 2017, le Nigeria domine outrageusement la compétition, remportant quatre titres d’affilée. Par ailleurs, l’Égypte, longtemps à la traîne, s’est hissée de la 14e à la 5e place africaine selon le classement FIBA, grâce à un travail méthodique et une approche novatrice du développement sportif. Pendant ce temps, le Sénégal peine à conserver son rang, malgré un titre en 2015. Cette évolution interpelle.

Si le Nigeria affiche une série de 24 victoires consécutives, le Sénégal se contente de performances en demi-teinte, souvent éclipsées. Cette situation est symptomatique d’un système qui manque d’adaptation et d’innovation. Contrairement à l’Égypte, qui a mis en place des programmes modernes d’entraînement, alliant préparation physique, tactique avancée et développement des jeunes talents, le Sénégal semble s’appuyer sur des méthodes traditionnelles, figées, sans évolution significative.

L’absence d’une stratégie claire pour intégrer les technologies modernes, la préparation mentale, et l’analyse vidéo dans le processus de formation handicape nos joueuses. L’Égypte, par exemple, a fait appel à des experts internationaux et à des infrastructures améliorées, favorisant une progression tangible. Le Nigeria, quant à lui, capitalise sur une gestion rigoureuse et une dynamique collective bien rodée, fruit d’un investissement soutenu dans le sport féminin.

Manque d’innovation : Le Sénégal reste prisonnier d’une formation standardisée, peu adaptée aux exigences contemporaines du basket féminin de haut niveau.

Investissement insuffisant : Comparé à des pays comme l’Égypte et le Nigeria, le financement public et privé dans le développement du basket féminin est insuffisant au Sénégal.

Absence d’un vivier structuré : L’encadrement des jeunes talents et les compétitions locales sont souvent négligés, ce qui compromet la relève et la continuité du haut niveau.

Inadéquation des infrastructures : Les équipements modernes et les centres de formation spécialisés manquent cruellement, alors qu’ils sont essentiels pour rivaliser à l’échelle continentale.

Dans d’autres secteurs sportifs africains et internationaux, la montée en puissance passe toujours par l’innovation. Le Rwanda, par exemple, a multiplié les investissements technologiques et a encouragé la formation d’entraîneurs certifiés pour ses équipes nationales. L’Égypte illustre parfaitement ce virage, dépassant des pays à tradition sportive plus ancienne, notamment grâce à l’ouverture à l’expertise étrangère et l’utilisation de méthodes contemporaines.

Le pays doit impérativement moderniser ses méthodes d’entraînement, investir dans les infrastructures, former ses cadres et encourager l’émergence d’une nouvelle génération de joueuses compétitives à l’échelle continentale et mondiale. Sans cette révolution, le Sénégal risque de s’enfoncer davantage dans le rang des nations secondaires, laissant le champ libre à des concurrents plus visionnaires.

Article opinion écrit par le créateur de contenu : Bara Seck.
Mis en ligne : 03/07/202
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