Paralysie Cérébrale : Plus de 300 cas au Centre national d'appareillage orthopédique - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Santé | Par Eva | Publié le 18/03/2023 02:03:20

Paralysie Cérébrale : Plus de 300 cas au Centre national d'appareillage orthopédique

Le Centre national d’appareillage orthopédique (Cnao) a tenu une journée portes ouvertes pour faire connaitre au public les pathologies qui sont prises en charge dans cette structure spécialisée.

Selon Philipe Séne, kinésithérapeute au Cnao, plus de 300 cas de paralysie cérébrale ont été enregistrés depuis 2017.

La paralysie cérébrale désigne un groupe de troubles affectant les mouvements d’une personne depuis sa naissance. C’est une pathologie méconnue des Sénégalais.

C’est dans ce sens que le Centre national d’appareillage orthopédique (Cnao) a organisé une journée portes ouvertes pour faire connaitre ces pathologies.

Kinésithérapeute au Cnao, par ailleurs représentant de l’Association des familles d’enfants atteints de paralysie cérébrale Philipe Séne estime que les parents sont regroupés en association, ce qui permettra de lutter, de sensibiliser et faire tout ce qu’il faut comme information sur cette maladie qui est plus ou moins inconnue des citoyens et même chez les professionnels de la santé.

« Cette maladie reste toujours une zone d’ombre chez pour la plupart du personnel médical. En tant que kinésithérapeute, nous accompagnons les enfants à avoir un bon développement moteur », indique-t-il.

Poursuivant son propos, il indique que si les enfants ne savent pas tenir la tête on les aide à le faire. « S’ils ne savent pas s’assoir on les apprend à le faire. On les apprend aussi à marcher ou à se mettre debout s’ils n’arrivent pas à le faire.

C’est tout le développement neuromoteur de l’enfant qu’on aide à travers des séances de kiné un peu spécialisées. On les aide dans leur croissance de tous les jours ». Interpellé sur le nombre d’enfants qui sont consultés dans ce centre, Philippe répond : « depuis que j’ai commencé en 2017, officiellement plus de 300 enfants sont passés.

C’est une prévalence extraordinaire qu’il y a dans les hôpitaux. Les hôpitaux doivent également se concentrer parce que c’est un phénomène de santé publique », dit-il.

A l’en croire, il est temps que nos autorités politiques ou gouvernementales bougent pour aider dans la prise en charge de ces enfants.

«Si on regarde des enfants naitre avec des paralysies cérébrales, on risque d’aller vers une jeunesse où il y aura beaucoup de handicap. Pour former un pays il faut d’abord commencer par la jeunesse, les enfants. Si on a des enfants en bonne forme, on aura de futur président en bonne forme »

Prise en charge couteuse

Selon Philipe Séne, le coût en kinésithérapie est lourd. « La séance se fait à 8000 francs si on n’a pas de prise en charge. 10 séances vous reviennent à 80 mille. Alors que c’est un accompagnement qui dure des années. Si l’enfant doit faire 100 séances c’est à 800 000 francs l’année. Sans compter le transport parce que ce n’est pas évident de mettre ces enfants dans un transport en commun », soutient-il.

Il faut l’achat de la nourriture spécialisée, selon lui, parce que l’enfant ne peut pas manger n’importe quoi à cause des problèmes de tonie au niveau de la sphère buccale. « Il faut acheter l’appareillage qui est super cher. La prise en charge de ces enfants est trop chère », se désole-t-il.

En outre, il lance un appel aux autorités sur la prise en charge de cette pathologie qui cause beaucoup de dégâts.

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