Le leader du parti « Ensemble pour le travail, l’intégrité et la citoyenneté (Etic) », Hamidou Dème, a tenu une conférence de presse à Thiès (est) pour exprimer son indignation face aux poursuites judiciaires répétées visant les militants et leaders de l’opposition ainsi que les violences de toutes sortes qui se multiplient.
Selon lui, à 10 mois de l’élection présidentielle, la politique s’empare du pays et de la démocratie, qui sont pris en otage par des hommes politiques de tous bords. Les violences d’Etat, physiques, verbales et autres envahissent le champ politique, et les combats de rue ont pris le dessus sur les débats sereins, les réformes politiques et institutionnelles pour sortir de la politique politicienne et de la mauvaise gouvernance.
Hamidou Dème estime que la situation actuelle met en danger notre contrat social, l’effritement de notredémocratie et de nos institutions. Il estime qu’une résistance est nécessaire pour préserver la République, mais qu’elle ne doit pas être synonyme de violence.
Il estime qu’il est possible et souhaitable de récupérer notre démocratie de manière pacifique, sereine et respectueuse de la loi. Le pays doit retrouver le calme et la discipline, car la paix est la ressource la plus vitale dont les pays disposent. C’est la responsabilité de tous, mais surtout de nos gouvernants, selon Hamidou Dème.
L’avocat à la Cour pénale internationale (Cpi) souligne que la remise en cause du contrat social, l’effritement de la démocratie et des institutions sont en grande partie de la responsabilité du président de la République qui a l’obligation constitutionnelle de garantir l’indépendance de la Justice, ainsi que de la hiérarchie judiciaire qui n’a pas su préserver l’héritage d’une longue culture d’indépendance.
Selon lui, la Justice est toujours contestée et même discréditée, ce qui est renforcé par l’usage excessif et inopportun des poursuites pénales et des détentions dans certaines affaires à coloration politique. Tout cela contribue à renforcer le sentiment de dépendance de la Justice au pouvoir Exécutif, ce qui nuit à la confiance des justiciables envers l’institution.
Hamidou Dème estime que la lutte pour l’indépendance de la Justice est essentielle pour la survie de notre démocratie, et doit concerner tous les citoyens.
Hamidou Dème appelle donc à la tenue d’états généraux de la Justice, qui réuniront tous les corps judiciaires et toutes les forces vives de la Nation pour faire de la Justice un sujet prioritaire dans les réformes à entreprendre, surtout en perspective de la prochaine élection présidentielle.
Pour lui, il n’y a aucune alternative à la Justice, sans laquelle il ne peut y avoir de liberté, d’équité, de démocratie ni de paix sociale. Enfin, il souligne que selon lui, une troisième candidature du Président Macky Sall est inacceptable.
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