Article opinion écrit par le contributeur : Mandela Coly.
Dans nos démocraties modernes, le rôle du chef de l’opposition revêt une importance considérable, allant jusqu’à lui accorder des pouvoirs équivalents à ceux du chef de l’État. La révision du statut du chef de l’opposition s’inscrit dans le cadre de la bonne gouvernance et de la transparence des dirigeants politiques.
La création de ce statut a été un point d’accord crucial lors du dialogue national au Sénégal. La commission politique des concertations a défini le processus de désignation, tandis que le projet de loi précise les responsabilités et les avantages associés à cette fonction au sein de la vie politique et institutionnelle du pays.
Je soutiens cette initiative car je pense qu’elle pourrait établir un équilibre entre l’opposition et le gouvernement, favorisant ainsi une gestion efficace des affaires publiques.
Toutefois, je considère que les privilèges accordés au chef de l’opposition sont excessifs. Bien que cette fonction revête une grande importance, il convient de réguler son budget et de concentrer les ressources sur les secteurs prioritaires.
Récemment, après les élections présidentielles de 2019, des partis politiques tels que le PASTEF et le REWMI ont réclamé le statut de chef de l’opposition.
Selon le projet de loi, le chef de l’opposition est invité à toutes les cérémonies officielles de la République et est traité avec les nécessités et les honneurs liés à son rang. C’est une excellente initiative de voir le chef de l’opposition accompagné du chef de l’État, car l’intérêt général doit primer avant tout.
Cependant, je crains l’émergence de rivalités potentielles lorsque les deux parties ne seront pas d’accord sur certains points, ce qui pourrait entraver le bon fonctionnement de nos institutions.
En tant que citoyen et observateur, je constate qu’au sein de la classe politique sénégalaise, les rivalités, les accusations et même la restriction des libertés sont monnaie courante, parfois jusqu’à bloquer les comptes des opposants.
Ce que je souhaite souligner, c’est que si jamais un différend survient entre le chef de l’État et le chef de l’opposition, il est probable que le chef de l’État cherchera à mettre fin aux fonctions du chef de l’opposition. Tel est mon point de vue.
Article opinion écrit par le contributeur : Mandela Coly
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